Le peuple réclame : l'eau et l'éclairage !
Ce matin à 10 heures, une cinquantaine de femmes (encore elles) des ksour de Aït Moch, Aït sidi M'hamd Oulahcen, Takatert, ainsi que du quartier Imarighen, ont organisé une marche de protestation avant de s'arrêter devant le pachalik et près de la municipalité. Des femmes de condition modeste visiblement, qui scandaient des slogans quémandant des besoins incontournables tels que l'eau courante et l'électricité. Les protestataires étaient toutes des mères de famille dans l'âge de raison, éreintées par la besogne quotidienne de la recherche de l'eau pour les usages élémentaires d'une vie décente.
De même cette femme a exprimé sa honte en des phrases émouvantes :" Je ne sais plus quoi faire, nous sommes obligées chaque jour de sortir avec nos bidons pour chercher une âme charitable qui nous donnerait quelques litres d'eau pour les besoins de la famille !" dit-elle en brandissant un bidon vide d'huile de 5 L et une lampe tempête datant du début du siècle dernière toute noire de suie ,qui nous rappelle les recoins ténébreux des anciennes maisons . Un passé obscur que nous croyons révolu, mais à tort puisque nous voyons encore que des familles entières sont astreintes à vivre sans lumière et sans eau comme s'ils habitaient à Tora-Bora et non pas à quelques mètres derrière le bureau climatisé du président de la commune.
Il est vrai qu'à l'issue de cette marche les femmes protestataires ont été reçues par les responsables, qui leur ont demandé d'établir une liste des familles concernées, d'établir un plan ! Des maisons et de les présenter dans la prochaine réunion avec la quintette représentant les autres protestataires. Cependant l'un des responsables même dans la municipalité ,élu d'un parti d'ancienne gauche , a expliqué après la manif aux femmes que ce ne sont que des promesses et qu'il faut accentuer la protestation de manière régulière pour obtenir gain de cause , il ajouta que la demande d'établir des plans n'est qu'un subterfuge de la part de la municipalité pour se faire des rentrées d'argent et n'hésita pas à nommer un fonctionnaire portant le nom d'un des jours de la semaine ...
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