Articles

Affichage des articles associés au libellé textes de said

Symphonie matinale

Image
Il était cinq heures sur le réveille-matin que mon père avait l’habitude de garder à portée de main près de son lit. Il se réveilla ce matin là, léger comme un papillon, prit ses lunettes qui étaient sur sa table de nuit et les posa juste sur son nez, sans chercher à les fixer à ses oreilles. Déjà réveillée, ma mère était à ses fourneaux en train de préparer le petit déjeuner. Elle prit la précaution de ranger le balai derrière la porte de la cuisine, sachant que mon père pouvait trébucher dessus et casser son manche en deux morceaux. Elle retira deux baguettes de pain d’un panier qui était soigneusement posé sur la chaise, les découpa en tranches et mit les verres sur la table près de la cafetière qui fumait encore comme la vieille pipe de mon grand-père. Cette pipe faisait déjà partie de l’héritage de mon père et de sa fierté, il y tenait beaucoup car il lui avait réservé un coin sur la cheminée et il était strictement interdit d’y toucher. De ma chambre, je pouvais ente...

مـــاء ســــراب

Image
            يعرف واقعنا اليومي أحيانا أصنافا من التلاعب بحقوق المواطنين ونستخف بحدتها أمام الملفات  الضخمة المفتوحة لتصفية ما علق من حسابات مع العقود الماضية .                                          ولكن القبول بها، وبهذه البرودة، لن يؤدي حتما إلا إلى التعود من جديد على نوع من التطاولات قد تذهب بمجتمعنا إلى أبعد مما كان عليه من اللامبالاة وطمس الهوية وإقبارها في غياهب النسيان .                    فقد تفاجئ يوما بأحد هذه المواقف ليظهر لك جليا أن التغيير لا يأتي من الفراغ ، وإنما هو وليد الإيمان بكون وجودك حق من حقوقك وتواجد الآخر واجب من الواجبات عليك .                ...

Le revenant...

Image
    Les deux brancardiers n’en revenaient pas de leur étonnement lorsque la victime, étendue sur son dos, leur demandait avec insistance de le laisser là où il était sous prétexte que sa blessure était légère. « Mais non ! Je vous dis que je veux rester ici et y mourir tranquillement, je ne veux pas monter avec vous » lança-t-il encore une fois. C’est alors que l’un des deux anges qui attendaient au pas de l’issue d’un ascenseur s’avança vers lui, le tint par l’épaule et lui chuchota : «dis mon gars, je crois qu’on a assez attendu comme ca, et maintenant c’est l’heure de rentrer ».  « Allez-y sans moi, je veux rester ici moi » vociféra le blessé à bout de forces. Les deux anges, à bout de patience, voulurent le relever de par dessous ses bras, et c’est à ce moment là qu’une voix qui semblait venir des nuages lança : « Non ! Jusqu’à ce que mort s’en suive. Vis jusqu’à ce que mort s’en suive. est-il dit dans le code. Alors ...