hymne à la vie
Bonjour la vie! Pour certains tu as l'odeur de cette matière qui n'en a pas,comme on dit,mais pour moi ton encens me remplit de joie,parfum de verveine du thé matinal,relent musqué d'une journée consentie,telle une nouvelle mariée qu'on dépose d'une calèche d'osier sertie de roses,à son époux piaffant,tels les coursiers de son carosse.Je t'aime,journée de mes rêves,bien plus que la nuit;cette eternelle complice des conspirateurs de tous les temps.Tu es crainte,adulée car tu dévoiles tous les crimes avant qu'ils ne soient consommés.
D'aucuns se vantent de te mener riche et exhibent tout ton long des biens qui ne leur reviennent que par le bon vouloir de ton créateur et d'autres se lamentent de t'avoir pauvre.Dans leurs yeux la honte de t'avoir comme d'un fils naturel qui viendrait à toi et te retiendrait passionnément dans ses menottes fragiles comme ton fil;mais comment peut-on avoir honte d'un don de toi en qui on n'a aucun mérite?
Dieu te donne et te reprend,alors pourquoi te compliquer,dira le sage?Tu vaux tout et rien ne te vaut dira le philosophe,alors pourquoi te passer à cogiter sur ce que deviennent les corps aprés que tu les aies quittés? Mirroir des illusions, nous t'aimons agréable et te voyons en rose lorsque à peine tu nous souris Et quand ,pénible tu nous tiens entre tes griffes acérées,nous te maudissons,mais malgré tout cela nous n'aimons te perdre que martyrs de ton droit.Nous te souhaitons longue à ceux que nous aimons et détestons ta rivale en droit à nos âmes jusqu'à nous consoler de sa présence en profitant goulûment de toi,en oubliant jusqu'au prochain son de glas ton inséparable corollaire.Et quand vient le moment de te perdre c'est toujours dans les larmes,puisque tu es un don cher ,même si aucun choix ne nous a été donné entre t'avoir et te perdre.Tu es la seule chose en ce bas-monde que nous obtenions sans la demander et si nous tenons absolument à toi c'est aussi pour rendre hommage à celui qui te créa du néant,car lui seul te donne et lui seul peut te reprendre.Tu es en nous tant que nous sommes en toi et tant que tu es là il y a de l'espoir et comme nous t'aimons,pour te le prouver,nous ne sommes prêts à te donner que pour ceux que nous chérissons encore plus que toi,comme cette Edénique colombe blanche sans laquelle tu ne vaux rien et sans qui nous perdons ton goût.Tous ceux que tu as écrasés te diront combien de fois ils ont songé à te quitter pour rejoindre ta soeur jumelle ,qui ne chôme déjà point avec les involontaires qu'elle surprend toujours alors qu'ils ne pouvaient pratiquement douter que sa faux ne quittait jamais ton sillage.Mais ceux-là ne la satisfont guère,c'est pour elle du travail en service commandé.Ceux qui la font frémir sans même l'avoir jamais frolée...même de prés sont ceux-là qu'elle a séduits elle-même et leur a ensuite ouvert ses bras gracieux sur le lit blanc écarlate des vagues d'une crique sauvage ,pour les accueillir au fond de l'océan avec une ancre en guise de collier de perles...
D'aucuns se vantent de te mener riche et exhibent tout ton long des biens qui ne leur reviennent que par le bon vouloir de ton créateur et d'autres se lamentent de t'avoir pauvre.Dans leurs yeux la honte de t'avoir comme d'un fils naturel qui viendrait à toi et te retiendrait passionnément dans ses menottes fragiles comme ton fil;mais comment peut-on avoir honte d'un don de toi en qui on n'a aucun mérite?
Dieu te donne et te reprend,alors pourquoi te compliquer,dira le sage?Tu vaux tout et rien ne te vaut dira le philosophe,alors pourquoi te passer à cogiter sur ce que deviennent les corps aprés que tu les aies quittés? Mirroir des illusions, nous t'aimons agréable et te voyons en rose lorsque à peine tu nous souris Et quand ,pénible tu nous tiens entre tes griffes acérées,nous te maudissons,mais malgré tout cela nous n'aimons te perdre que martyrs de ton droit.Nous te souhaitons longue à ceux que nous aimons et détestons ta rivale en droit à nos âmes jusqu'à nous consoler de sa présence en profitant goulûment de toi,en oubliant jusqu'au prochain son de glas ton inséparable corollaire.Et quand vient le moment de te perdre c'est toujours dans les larmes,puisque tu es un don cher ,même si aucun choix ne nous a été donné entre t'avoir et te perdre.Tu es la seule chose en ce bas-monde que nous obtenions sans la demander et si nous tenons absolument à toi c'est aussi pour rendre hommage à celui qui te créa du néant,car lui seul te donne et lui seul peut te reprendre.Tu es en nous tant que nous sommes en toi et tant que tu es là il y a de l'espoir et comme nous t'aimons,pour te le prouver,nous ne sommes prêts à te donner que pour ceux que nous chérissons encore plus que toi,comme cette Edénique colombe blanche sans laquelle tu ne vaux rien et sans qui nous perdons ton goût.Tous ceux que tu as écrasés te diront combien de fois ils ont songé à te quitter pour rejoindre ta soeur jumelle ,qui ne chôme déjà point avec les involontaires qu'elle surprend toujours alors qu'ils ne pouvaient pratiquement douter que sa faux ne quittait jamais ton sillage.Mais ceux-là ne la satisfont guère,c'est pour elle du travail en service commandé.Ceux qui la font frémir sans même l'avoir jamais frolée...même de prés sont ceux-là qu'elle a séduits elle-même et leur a ensuite ouvert ses bras gracieux sur le lit blanc écarlate des vagues d'une crique sauvage ,pour les accueillir au fond de l'océan avec une ancre en guise de collier de perles...
Commentaires
fatima de rabat