Le vent du sud
Souffle,vent du sud! remplis les yeux déjà aveuglés par l'éclat factice des jours que tu gâches.Bouche les oreilles de ceux qui n'apprécient que le tintement des pièces de monnaie sur leur comptoir couvert d'une vieille enseigne de coca-cola.Emporte loin de la ville les relents de ces cadavres vivant par habitude dans l'attente de jours qu'ils souhaitent meilleurs.Souffle en bourrasques sablonneuses et étouffe toute forme de vie,jusqu'à ce que la parole revienne au muet,qu'il soit écouté et non seulement entendu le temps d'une pause...Aprés toi la ville ne sera que plus calme et rien ne se perdra puisque le meilleur gagne...
Dégage ces trottoirs squattés par les cols noirs de sueur,qui en changent pourtant chaque jour.Tu es la bénédiction de ceux qui décrassent les corps avant et aprés la mort.Nul hormis eux ne te souhaitent plus souvent qu'à ton tour...
Détends-toi,invité d'un jour et remonte les rues creuses à donner le mal de terre à un tracteur; pénètre au fond des loges et dérange l'eau qui dort...fais-toi plainte dans les gorges étroites et purifie de toute insanité ces hauts lieux de silence complice. Réveille du fond même de ses rêves le dormeur qui ferme ses volets à ton approche soudaine...
15/11/93
Dégage ces trottoirs squattés par les cols noirs de sueur,qui en changent pourtant chaque jour.Tu es la bénédiction de ceux qui décrassent les corps avant et aprés la mort.Nul hormis eux ne te souhaitent plus souvent qu'à ton tour...
Détends-toi,invité d'un jour et remonte les rues creuses à donner le mal de terre à un tracteur; pénètre au fond des loges et dérange l'eau qui dort...fais-toi plainte dans les gorges étroites et purifie de toute insanité ces hauts lieux de silence complice. Réveille du fond même de ses rêves le dormeur qui ferme ses volets à ton approche soudaine...
15/11/93
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