Quelles traditions pour quelle modernité ?


     Les " traditionalistes " tirent depuis quelques années la sonnette d'alarme en vue de mettre en garde contre l'extinction des traditions. Or, la mondialisation (le néo-colonialisme) et le besoin vital d'ancrer la communauté et le pays dans leur siècle exigent d'autres convenances. Faut-il donc s'accrocher tenacement aux traditions ? Ou plutôt les omettre et s'identifier à la modernité ?

Avant tout, les gens sont acculés instinctivement depuis que le monde est monde à imiter leurs ancêtres dans tous les domaines de la vie, de sorte qu'ils ne peuvent point  se soustraire aux dogmes des traditions, au point qu'on considère toute tentative d’y échapper, comme un désaveu pouvant avoir es conséquences allant jusqu’ au bannissement de la communauté, voire à des intimidations plus ou moins menées à terme.

Les traditions ancestrales pérennisent l'héritage culturel de toute société, même citadine, de manière qu'on pourrait considérer celles qui ne les conservent pas comme des sociétés sans extractions, étant donné que ces dites traditions reflètent l'image de la civilisation de chaque région.

De plus, la richesse incontestable  des traditions héréditaires leur ajoute chez la masse populaire une prestance séduisante voire vénérable. Force est de constater alors, qu'au fur et à mesure que le monde évolue constamment sur tous les plans, " les conformistes " qui s'agrippent fermement aux traditions se renforcent. C'est le cas de plusieurs sociétés du monde contemporain, le Japon en l'occurrence, dont les coutumes ancestrales  sont inséparables et indissociables de la vie des citoyens en dépit du progrès époustouflant qu'ils ont acquis dans tous les domaines.
Les modalités et les stipulations inéluctables qu'imposent la mondialisation et la nécessité de l'éclosion en vue de décoller le pays en l'harmonisant avec les évolutions globales, libèrent de cet assujettissement aux conformismes sus-cités.

En d'autres termes, le monde actuel exige d'autres convenances infranchissables qu’on ne pourrait point esquiver, d'où l'exigence de trouver un compromis durable entre la modernité et les traditions.
Les organisations non gouvernementales qui plaident en faveur de la coexistence  des deux concepts sont devenues légion au cours des dernières décennies. Dès lors, certaines ces organisations œuvrent à rendre justice et hommage au patrimoine culturel- citons l'UNESCO entre autres – participant ainsi à sa protection.

En définitive, les traditions sont certes riches et s'imposent comme une condition sine qua non visant la sauvegarde de notre identité et de notre civilisation. Néanmoins, la modernité est  primordiale et incontournable pour intégrer le pays dans son époque. Aussi importe-t-il de nous appliquer à renforcer notre culture pour faire face à l'agression " acculturative " et non nous replier sur nous même : le monde n'est -il pas devenu un village planétaire ?

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