L'amour en lunettes roses (récit réel) ,2ème épisode ).,
Younes El Fatmi.
Au fil des jours , il commença à fréquenter leur maison - qui se situait à deux pas de celle de son grand père - chaque matin sous prétexte qu'il voulait jouer avec son frère ... Heureusement , la stratégie qu'il adoptait demeure efficace jusqu'alors , il avait accroché son attention et il s'habituait à elle de sorte que celle-ci devint ainsi son idole ,le point- illuminé vers lequel s'élevait tout son être .
D'abord il commença par recueillir des informations de sa bouche elle-même, de ce qu'elle aimait, de ce qu'elle rejetait ,en vue d'être toujours en mesure de ne jamais la contrarier. Puis un beau jour, alors qu'il l'avait revue prés de la rivière il se vanta devant elle en faisant ses preuves tant mentales que matérielles, pour asseoir ce qu'il pensait être son autorité. Lors d'une assemblée amicale qui le rassemblait avec nymphe, là où ils étaient assis dans le salon, et il lui proposa de parler désormais avec lui dans la langue qu'il pensait maîtriser le plus en vue de la fasciner, l'idée lui avait plus ,alors il se mit à lui raconter des boutades et des énigmes qu'elle résolvait après avoir pris un malin plaisir à retarder sa réponse pour le renforcer dans son rôle de mâle vaniteux..
Un beau soir , il accompagna la fille et son frère chez leurs cousins , ils restaient jouer aux cartes mais le garçon n'aimait point jouer . Alors, les autres ne jouèrent pas pour lui faire plaisir, ils se mirent à causer ensemble, à divulguer les secrets. Brusquement, la bien aimée, pensa-t-il, prononça le verdict tant attendu implicitement en vue d'émouvoir celui qu'elle voudrait être son amoureux,, elle essaya de confesser le nom de son bien aimé d'une spontanéité admirable , c'est là où il vacilla , il espérait tant entendre son petit nom sortir de cette bouche qui suait la tendresse , mais celle-ci subsista spontanément insouciante . Donc, il dut exploser la grenadine puisque elle demeurait comme muette une minute après cette révélation angélique.
C'était en ces moments cruciaux que le quiproquo en quelque sorte surgit, la fille comprit l'aveu d'une attitude grave , faute des conceptions négatives qu'elle avait sur l'amour, au fur et à mesure que l'autre de sa bonne foi n'avait pensé à rien de mal, alors la fillette fit preuve de son indignation à l'encontre de cet amant resté jusque alors irréprochable ..
Elle lui confessa sans accrocs :
- Excuse-moi, je pourrais guère accepter tes propos, c'est pour autant que je t'ai considéré comme un frère, mais maintenant désolée, je suis probablement déçue ...
Ce peu de mots comme le fil qui rompt le vol de l'insecte le rejeta violemment dans la réalité ; le pauvre qui voulait se défendre de cette injustice, resta cloué sans piper mot et ravala sa langue, on dirait qu'il fut quasiment dissuadé, ayant tout oublié, ou feignant d'être complètement absorbé par la sentence imprévue. Voilà, qu'il devint humilié, il espérait tant, la révision de cette injustice, malgré son jeune âge il Il avait déjà eu maille à partir avec l'amour, et il ne se repentait pas.
Il avait de cette journée un souvenir si agréable qu'il pensait qu'il ne l'oublierait jamais ,ce serait le moment le plus touchant de sa vie désormais. Il dut apparemment expier son péché, pourtant il n'avait rien commis de grave pour se repentir.
Trois jours plus tard , le moment crucial vint , celle-ci dut partir à la ville ocre le lendemain matin . Cette soirée-là elle était invitée avec sa famille au dîner chez leur oncle voisin (le grand père de notre héros), après le dîner ils se sont retrouvés à bavarder ensemble lui, sa cousine âgée de 22 ans, elle et son frère ... Ils parlèrent encore une fois du sujet enflammé ; intolérable à ignorer, en vain, pensa-t-il, on versait de l'eau sur le sable et les signes avant-coureurs de l'ennui commençaient à se révéler...
A suivre ...
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