Quand l'acculturation nous entraîne dans l'illusion ...
Comment oser souhaiter ingénument une bonne année dans un pays dont l'indépendance n'est que formelle dans tous les secteurs ? Comment s'attacher encore à des souhaits Candides dans un pays placé dernier derrière des pays en guerre permanente, en matière d'enseignement? Quelle bonne année voulez vous donc vous souhaiter ,tout en sachant au fond de vous même que les choses ne font qu'empirer.Ceci non pas bien sûr en valeurs monnayables ,ce qui est fort évident vu la crise persistante ,mais aussi du point de vue moral.
Ne prenez pour exemple que cet Etat dont l'existence ne dépasse pas deux siècles ,ce qui ,à l'aune de l'Histoire ne vaut que poussière,cet Etat donc qui mène le monde par sa puissance économique ,eh bien il fut une époque où l'américain était synonyme de réussite ,de science et de bonté ,traduite à l'époque par les dons en nature de tous genres destinés aux pays pauvres ,ces solides bidons d'huile qui sont devenus les caisses de résonance de nos premières guitares rudimentaires d'enfance ; ces sacs de farine qui constituent la moelle de la plupart d'entre nous,et dont le Maroc profitait sans honte ni état d'âme comme un pays pauvre. Aujourd'hui ces amis ricains deviennent le visage de la haine ,de la mort ,du racisme tous azimuts,et si l'on continue à leur sourire c'est généralement par peur de faire partie de quelques dégâts collatéraux plus que par véritable et profond respect.
Dans l'état actuel des choses, il est notablement illusoire d'attendre que les conditions de vie s'améliorent du jour au lendemain.Le développement est d'abord organisation ,qui commence par une réelle volonté de sortir de l'impasse et de la mort clinique dont on ne cesse de tirer la sonnette d'alarme depuis une décennie.Alors comment se souhaiter bonne année ,alors que soi- même on n'entreprend rien pour que la suivante soit meilleure que la précédente .Et puis meilleure en quoi ? Cela veut-il dire meilleure en gains périssables ou meilleure en bonheur ,cette denrée pesable en balance de safran ? Le bonheur est comme on sait relatif et il est si visqueux qu'il nous échappe au moment où l'on croit le tenir solidement.
Comme du sable il s'échappe des interstices de nos doigts pourtant serrés à en jaunir les jointures.C'est que le bonheur ne nous laisse souvent même pas le temps de le nommer ,volatile de nature comme un gaz rare ,aussi rare que lui même il s'éloigne vite pour faire d'autres visites à d'autres âmes en peine ,il n' a pas de temps à perdre ,surtout avec les misérables ,le bonheur! Chez nous il est devenu insolent de souhaiter du bonheur à quelqu'un ,c'est comme si vous vous moquiez de lui tout bonnement .
Allez donc souhaiter bonne année à une demi douzaine de petits fonctionnaires,attroupés sur une théière minuscule de trois verres de thé et fumant du fumier roulé dans des paquets vendus à plus de dix dirhams pièce ,et vous vous ferez nettoyer les oreilles de leurs réponses au Maroc ou ailleurs! Mais le fait que cet ailleurs existe ne nous exempte aucunement de la responsabilité,pour ceux du moins qui sont chargés de ce lourd barda qu'est la responsabilité politique .Je ne parle pas des SDF ni des misérables traîne-savate qui ne gagnent même pas de quoi survivre.
Comme du sable il s'échappe des interstices de nos doigts pourtant serrés à en jaunir les jointures.C'est que le bonheur ne nous laisse souvent même pas le temps de le nommer ,volatile de nature comme un gaz rare ,aussi rare que lui même il s'éloigne vite pour faire d'autres visites à d'autres âmes en peine ,il n' a pas de temps à perdre ,surtout avec les misérables ,le bonheur! Chez nous il est devenu insolent de souhaiter du bonheur à quelqu'un ,c'est comme si vous vous moquiez de lui tout bonnement .
Allez donc souhaiter bonne année à une demi douzaine de petits fonctionnaires,attroupés sur une théière minuscule de trois verres de thé et fumant du fumier roulé dans des paquets vendus à plus de dix dirhams pièce ,et vous vous ferez nettoyer les oreilles de leurs réponses au Maroc ou ailleurs! Mais le fait que cet ailleurs existe ne nous exempte aucunement de la responsabilité,pour ceux du moins qui sont chargés de ce lourd barda qu'est la responsabilité politique .Je ne parle pas des SDF ni des misérables traîne-savate qui ne gagnent même pas de quoi survivre.
Alors comment ce bonheur pourra-t-il se réaliser ,que fait-on vraiment pour que notre prochain soit le moins misérable possible ? La sadaka telle qu'elle est pratiquée est déviée par des personnes peu scrupuleuses qui s'enrichissent aux dépens des quidams qui leur tendent leurs pièces .Mais il y a pire que cette engeance ,il y a les magouilleurs en tous genre qui prélèvent leur dîme à la source sous forme de dédommagements pour leur repos à air conditionné et leur geste du petit doigt pour se curer le nez ou l'oreille ,gestes qui coûtent au contribuable les yeux de la tête !
Alors comment se souhaiter bonne année ?Comment oser souhaiter du bonheur dans un milieu aussi malsain ,où chacun ne cherche qu'à contribuer au malheur général par son insouciance,par son manque de civisme ,par ses déviations innombrables qu'il occulte derrière un trois pièces irréprochable ?Du bonheur? Mon oeil ! Nous ne savons même pas ce que c'est et nous le confondons généralement avec le rire ,qui n'est que sa manifestation la plus voyante et la moins digne de foi .Pourrait-on dire que toute personne hilare,riant aux éclats est plus heureuse qu'une autre qui ne peut esquisser qu'un faible sourire ?Rien n'est moins sûr ! Et pourtant nous avons coutume d'associer le bonheur au rire .Bien sûr direz-vous quelqu'un qui est heureux ne se mettrait manifestement pas à pleurer ,quoi qu'on parle aussi des larmes de bonheur.
Mais le bonheur est tellement profond qu'il ne peut laisser que des impressions,tels ces scintillement stellaires qui ne nous arriveraient qu' après des millions d'années lumière .Sa nature furtive et fugace en fait une chimère ,alors ,en désespoir de cause nous nous habituons à le voir dans des simulacres variables et mesquins , selon autant d'individus qu'il y a de par le monde ! Le bonheur collectif a eu la vie beaucoup moins longue que le communisme qui en faisait son cheval de Troie.Toute autre théorie délavée qui le prônerait n'est que littérature!
Mais le bonheur est tellement profond qu'il ne peut laisser que des impressions,tels ces scintillement stellaires qui ne nous arriveraient qu' après des millions d'années lumière .Sa nature furtive et fugace en fait une chimère ,alors ,en désespoir de cause nous nous habituons à le voir dans des simulacres variables et mesquins , selon autant d'individus qu'il y a de par le monde ! Le bonheur collectif a eu la vie beaucoup moins longue que le communisme qui en faisait son cheval de Troie.Toute autre théorie délavée qui le prônerait n'est que littérature!
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