Le Maroc contracte la plus grande dette de son histoire contemporaine !
Le ministre de l'économie et des finances ,M.Salahdine Mezouar a justifié le recours du Maroc à l'emprunt d'un milliard d'euros de l'étranger , par son besoin de répondre aux demandes de financement de la part du trésor du royaume ,après le déficit observé dans le budget 2010 résultant de la baisse des recettes et de la hausse des dépenses, notamment celles concernant la caisse de compensation. Le ministre a ajouté que ce prêt est susceptible d'alléger la pression exercée sur la fluidité monétaire et épargne au pays les dangers d'un comportement sélectif des banques qui ont tendance à référer des entreprises et des secteurs déterminés aux dépens d'autres, selon leur dimension et le degré de confiance en elles , au moment où le resserrement de la liquidité enregistré depuis l'année dernière a poussé les banques à plus de rigueur concernant l'octroi de crédits.
Selon les déclarations du ministre ,si le Maroc a emprunté en 2007 la somme de 700 millions d'euros pour rembourser une dette du club de Rome ,l'emprunt du milliard d'euros est une décision qui vise à exploiter la marge dont bénéficie l'économie marocaine .Avec cet emprunt la part des dettes extérieures va augmenter au sein de la totalité des dettes publiques de 22% à 25% ,par contre la part de la dette intérieure de État va baisser de 78% à 75%.
Parmi les raisons de cet emprunt figure aussi le besoin de diversifier les sources de financent de l'économie nationale et de sauvegarder sa capacité de réponde à l a dynamique des secteurs public et privé dans les projets de développement initiés durant les dernières années . Et le gouvernement affirme que cet emprunt et la probabilité de retour au marché monétaire international en 2011" ne nous obligera pas à négliger les point forts de l'économie nationale que représente la maîtrise du déficit budgétaire depuis des années ainsi que du niveau de la dette publique " ,ainsi le pays ne tombera pas dans le piège de la continuité du déficit budgétaire pour financer son économie , avec ce qui en résulte en augmentation de l'endettement avec des taux d'intérêt atteignant des niveaux élevés, pouvant alourdir la dette des débiteurs . Le ministère de l'économie et des finances prévoit que le pourcentage du déficit budgétaire sera réduit à 3,5% en 2011,et 3% en 2012 aprés avoir atteint 4% en 2010.
Mise en garde du mauvais usage de la dette
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A l'opposé des justifications avancées par le ministre de l'économie et des finances concernant le recours à l'emprunt étranger ,M.Mohammed chiguer ,professeur d'économie et directeur du centre Aziz Blal considère que le point essentiel non éclairci par le gouvernement au sujet de cet emprunt c'est sa destination exacte et s'il devait générer des profits permettant au Maroc de résorber sa dette .Et M.Chiguer met en garde contre la réitération des erreurs du passé durant la décennie des années quatre-vingt dont on ignore comment ont été gérées les sommes des dettes contractées par le Maroc de manière exacte .Et il juge que le ministère de l'économie est tenu d'expliquer à l'opinion publique en toute transparence et avec précision les secteurs dans lesquels sera investi le milliard d'euros .
Emprunt hors de la loi des finances .
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La loi des finances de 2010 ne comprend aucune allusion à l'intention de l'État d'emprunter de l'étranger,et selon le professeur d'économie Abdelkader Berrada ;du moment que la décision a été prise de retourner au marché monétaire international durant les premiers mois de l'année en cours ,il était supposé que le gouvernement reviendrait au parlement pour présenter une loi de finance réformée intégrant la dette du milliard d'euros (plus de 11 milliards de dirhams),ainsi que les retombées de ce prêt sur les rubriques des recettes et des dépenses .De même M.Berrada a estimé que le non retour du gouvernement au parlement pour la discussion de cet emprunt et son impact sur l'économie nationale dénote la marginalisation de l'institution législative .
Ensuite M.Berrada explique que l'endettement du gouvernement en euro est le résultat d'interactions négatives connues par la balance des paiements durant les dernières années .Et parmi ces interactions figure la hausse du transfert des investisseurs étrangers de leurs profits vers leurs pays d'origine en devises ,c'est à dire de la réserve du Maroc en devises étrangères ,ce qui constitue un grand poids sur le volume des actifs à l'étranger.
De plus il estime que le gouvernement refuse de reconnaitre son échec dans certains grands projets concernant la réalisation des bénéfices escomptés à terme ,à titre d'exemple le projet Tanger Med,ainsi que le plan de développement touristique (plan azur),étant donné que les recettes touristiques comptent parmi les sources essentielles de devises ,en plus des exportations ,de l'investissement étranger direct et les transferts des marocains du monde ,qui ont souffert à des degrés variables des retombées de la crise économique mondiale ,et surtout de la lenteur du développement du plus grand partenaire commercial du Maroc que représente l'union européenne . Et l'un des secteurs les plus touchés demeure l'investissement étranger direct.
L'évolution de la dette extérieure.
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Dans une déclaration à la célèbre revue économique britanique "The Banker " en 2010,M.Mezouar a affirmé que le Maroc a pu réduire sa dette publique ,durant les dix dernières années ,de 68% du PNB à 46% en 2010,et durant les dernières années le rythme de cette baisse du poids de la dette a atteint 15%,tandis que la dette extérieure ne représente plus que 20% de l'ensemble de la dette publique .
Cependant le pourcentage de la dette extérieure par rapport au PNB s'est élevée à 23.2% alors qu'elle ne dépassait pas 19.8% en 2007.La dette extérieure a connu plusieurs étapes progressives ,ainsi le volume de l'endettement de l'Etat ,comparé au PNB est passé de de 22.4% à 53.38% entre 1974 et 1981 et entre 1983 et 1992 les dépenses de l'investissement ont connu une large baisse.Et alors que les frais de la dette ont augmenté deux fois plus que les dépenses de la gestion entre 1992 et 2003,l'investissement publique s'est rétréci et la dette publique a baissé car l'Etat a oeuvré à réduire le coût de ces dettes .
La dette extérieure égalait ou dépassait de peu les 20% du PNB entre 1962 et 1977 avant de prendre une courbe ascendante durant les années suivantes ,en passant à 43% en 1982 puis à 60% en 1985 pour arriver à son apogée au début des années 90 en frôlant les 90%. Et les années 80 ont connu un recours exagéré à l'emprunt extérieur et la soumission du Maroc à la réforme structurelle ,avant que la courbe d'évolution de la dette extérieure ne connaisse une baisse accrue en passant sous a barre des 40% en 2002.
Le ministère de l'économie affirme que la maîtrise du déficit budgétaire durant les dernières années a entraîné une baisse du taux d'endettement ,en plus d'autres facteurs qui ont contribué à cette baisse tel que le développement économique entre 1998 et 2008 qui ont baissé l'endettement de 2.5 points du PNB.De même que la maîtrise des taux d'inflation des prix a conduit à une baisse annuelle de la moyenne d'endettement de 0.9% du PNB entre 1998 et 2008.
Parmi les facteurs adjuvants de la baisse de l'endettement on trouve aussi l'influence du taux d'intérêt dans la période citée ,que ce soit au niveau du marché international ou national.A ajouter à ces facteurs favorables jouant un rôle essentiel dans le changement du taux d'endettement les fluctuations du prix de l'échange des devises ainsi que les opérations de gestion active de la dette ./.
Selon les déclarations du ministre ,si le Maroc a emprunté en 2007 la somme de 700 millions d'euros pour rembourser une dette du club de Rome ,l'emprunt du milliard d'euros est une décision qui vise à exploiter la marge dont bénéficie l'économie marocaine .Avec cet emprunt la part des dettes extérieures va augmenter au sein de la totalité des dettes publiques de 22% à 25% ,par contre la part de la dette intérieure de État va baisser de 78% à 75%.
Parmi les raisons de cet emprunt figure aussi le besoin de diversifier les sources de financent de l'économie nationale et de sauvegarder sa capacité de réponde à l a dynamique des secteurs public et privé dans les projets de développement initiés durant les dernières années . Et le gouvernement affirme que cet emprunt et la probabilité de retour au marché monétaire international en 2011" ne nous obligera pas à négliger les point forts de l'économie nationale que représente la maîtrise du déficit budgétaire depuis des années ainsi que du niveau de la dette publique " ,ainsi le pays ne tombera pas dans le piège de la continuité du déficit budgétaire pour financer son économie , avec ce qui en résulte en augmentation de l'endettement avec des taux d'intérêt atteignant des niveaux élevés, pouvant alourdir la dette des débiteurs . Le ministère de l'économie et des finances prévoit que le pourcentage du déficit budgétaire sera réduit à 3,5% en 2011,et 3% en 2012 aprés avoir atteint 4% en 2010.
Mise en garde du mauvais usage de la dette
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A l'opposé des justifications avancées par le ministre de l'économie et des finances concernant le recours à l'emprunt étranger ,M.Mohammed chiguer ,professeur d'économie et directeur du centre Aziz Blal considère que le point essentiel non éclairci par le gouvernement au sujet de cet emprunt c'est sa destination exacte et s'il devait générer des profits permettant au Maroc de résorber sa dette .Et M.Chiguer met en garde contre la réitération des erreurs du passé durant la décennie des années quatre-vingt dont on ignore comment ont été gérées les sommes des dettes contractées par le Maroc de manière exacte .Et il juge que le ministère de l'économie est tenu d'expliquer à l'opinion publique en toute transparence et avec précision les secteurs dans lesquels sera investi le milliard d'euros .
Emprunt hors de la loi des finances .
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La loi des finances de 2010 ne comprend aucune allusion à l'intention de l'État d'emprunter de l'étranger,et selon le professeur d'économie Abdelkader Berrada ;du moment que la décision a été prise de retourner au marché monétaire international durant les premiers mois de l'année en cours ,il était supposé que le gouvernement reviendrait au parlement pour présenter une loi de finance réformée intégrant la dette du milliard d'euros (plus de 11 milliards de dirhams),ainsi que les retombées de ce prêt sur les rubriques des recettes et des dépenses .De même M.Berrada a estimé que le non retour du gouvernement au parlement pour la discussion de cet emprunt et son impact sur l'économie nationale dénote la marginalisation de l'institution législative .
Ensuite M.Berrada explique que l'endettement du gouvernement en euro est le résultat d'interactions négatives connues par la balance des paiements durant les dernières années .Et parmi ces interactions figure la hausse du transfert des investisseurs étrangers de leurs profits vers leurs pays d'origine en devises ,c'est à dire de la réserve du Maroc en devises étrangères ,ce qui constitue un grand poids sur le volume des actifs à l'étranger.
De plus il estime que le gouvernement refuse de reconnaitre son échec dans certains grands projets concernant la réalisation des bénéfices escomptés à terme ,à titre d'exemple le projet Tanger Med,ainsi que le plan de développement touristique (plan azur),étant donné que les recettes touristiques comptent parmi les sources essentielles de devises ,en plus des exportations ,de l'investissement étranger direct et les transferts des marocains du monde ,qui ont souffert à des degrés variables des retombées de la crise économique mondiale ,et surtout de la lenteur du développement du plus grand partenaire commercial du Maroc que représente l'union européenne . Et l'un des secteurs les plus touchés demeure l'investissement étranger direct.
L'évolution de la dette extérieure.
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Dans une déclaration à la célèbre revue économique britanique "The Banker " en 2010,M.Mezouar a affirmé que le Maroc a pu réduire sa dette publique ,durant les dix dernières années ,de 68% du PNB à 46% en 2010,et durant les dernières années le rythme de cette baisse du poids de la dette a atteint 15%,tandis que la dette extérieure ne représente plus que 20% de l'ensemble de la dette publique .
Cependant le pourcentage de la dette extérieure par rapport au PNB s'est élevée à 23.2% alors qu'elle ne dépassait pas 19.8% en 2007.La dette extérieure a connu plusieurs étapes progressives ,ainsi le volume de l'endettement de l'Etat ,comparé au PNB est passé de de 22.4% à 53.38% entre 1974 et 1981 et entre 1983 et 1992 les dépenses de l'investissement ont connu une large baisse.Et alors que les frais de la dette ont augmenté deux fois plus que les dépenses de la gestion entre 1992 et 2003,l'investissement publique s'est rétréci et la dette publique a baissé car l'Etat a oeuvré à réduire le coût de ces dettes .
La dette extérieure égalait ou dépassait de peu les 20% du PNB entre 1962 et 1977 avant de prendre une courbe ascendante durant les années suivantes ,en passant à 43% en 1982 puis à 60% en 1985 pour arriver à son apogée au début des années 90 en frôlant les 90%. Et les années 80 ont connu un recours exagéré à l'emprunt extérieur et la soumission du Maroc à la réforme structurelle ,avant que la courbe d'évolution de la dette extérieure ne connaisse une baisse accrue en passant sous a barre des 40% en 2002.
Le ministère de l'économie affirme que la maîtrise du déficit budgétaire durant les dernières années a entraîné une baisse du taux d'endettement ,en plus d'autres facteurs qui ont contribué à cette baisse tel que le développement économique entre 1998 et 2008 qui ont baissé l'endettement de 2.5 points du PNB.De même que la maîtrise des taux d'inflation des prix a conduit à une baisse annuelle de la moyenne d'endettement de 0.9% du PNB entre 1998 et 2008.
Parmi les facteurs adjuvants de la baisse de l'endettement on trouve aussi l'influence du taux d'intérêt dans la période citée ,que ce soit au niveau du marché international ou national.A ajouter à ces facteurs favorables jouant un rôle essentiel dans le changement du taux d'endettement les fluctuations du prix de l'échange des devises ainsi que les opérations de gestion active de la dette ./.
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