Ce samedi à Goulmima .
La peur est salvatrice et le taux d'adrénaline maintenant les sens en alerte est salvateur,car poussant à plus d'attention .Néanmoins cela peut devenir destructeur pour la santé et donc devenir dangereux,quand cela devient une charge de stress supplémentaire ajoutée au quotidien déjà surchargé .La phobie est telle que certains ne voient écrit devant eux sur le pare-brise que le nom en majuscules de la prison locale .Il y maintenant foule dans des feu-rouge longtemps déserté qui ne voyait s'arrêter que les nouveaux arrivés dans la ville .
Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de manière considérable avec l'entrée en vigueur des nouvelles lois ,soudain trés répressives et peu conciliantes avec le dépassement du tonnage des camions .On commence à ressentir une pénurie légère de sucre ,de thé et de bien d'autres produits .La viande est devenue hors de prix pour une large majorité .Effectivement un kilo de viande à diviser par huit personnes ou plus dans certaines familles ,ne peut servir ,ou plutôt être servi qu'une fois par semaine ,et encore ...
Le thermomètre a baissé considérablement mais le froid demeure encore supportable ,sauf bien sûr pour ces pauvres qui passent la nuit sous les arcades en face de la banque populaire,ce qui n'est guère une coïncidence ,puisque le guichet automatique est leur gagne pain quotidien,alors ils préfèrent dormir ,même devant pour ne pas rater le moindre dirham dont se délaisserait une âme charitable à leur profit .Parmi ces pauvres ,une fille que sa mère habille en garçon depuis très longtemps pour lui éviter les agressions sexuelles des clochards. Ce qui est louable dans cette petite tête toujours couverte d'un capuchon rouge pour le camouflage ,d'un jeans délavé qui rend impossible de la distinguer ,c'est qu'elle continue d'aller assidûment à l'école et de réussir ,malgré que sa mère l'oblige à faire des heures supplémentaires ,non pas de cours mais de mendicité .Une fille du sable ,cette fois ci ,comme dirait T.B.Jelloun.
Les fous déclarés comme tels continuent de faire régner l'épouvante dans les rangs de la gent féminine .La multiplicité du nombre de ces aliénés plus ou moins graves .Dans les champs les femmes ne sont plus en sécurité et ont toujours les sens en alerte craignant à chaque instant qu'un fou furieux ne surgisse de derrière un buisson de palmes et ne les viole ou encore ne leur casse la tête avec un une pierre .Même en plein centre ville aucune n'est à l'abri de ces névrosés dont la place est plutôt dans quelque asile à se faire soigner ,au lieu de menacer de la sorte la quiétude des honnêtes gens .C'est à se demander si avec tous les impôts que nous payons ,l'Etat ne trouve pas moyen d'éloigner ces fous de nos femmes et de nos enfants ,dont certaines sont atteintes d'hystérie ,à la vue de la moindre gueule suspecte .Basta !!
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