Combien mon Dieu de jours ,cousus de souffrance amère de grâce me restent interne, avant ta clémente délivrance. Combien de nuits si ternes,gelant sous millier d'ampères, devrais-je odieux subir, n'est-ce point l'éternelle pénitence ? Moi l 'interne venu de loin ,fidèle convive des dortoirs, passant mes nuits de craie,dans cette quête du savoir nourri au gramme d'une main radine,maigri du vide réfectoire servi très tôt à l'écuelle ,rêvant souvent de pain le soir ! La nuit très tard où gèle Décembre, quand les natifs de bonnes étoiles, dans les chauds bras de Morphée ,embarquent et hissent les voiles, j'entends souvent claquer mes dents ,transi sous la modeste toile, de fil de chanvre tissée de crasse,servant à notre misère de voile. Sans haine j'envie mes congénères,encore bordés des douces mères dormant chez eux et mieux nourris ,sinon du moins plus couverts, si frais dispos et fort joyeux,d'avoir d'un somme joui la ...