La falaise de la mort emporte une autre victime !

    Que de foi les différents intervenants dans le domaine associatif ont-ils tiré la sonnette d’alarme sur le danger permanent que représente jusqu’à  l’écriture de ces lignes la falaise de l’oued Gheris ? Que de fois les gorges se sont asséchées à réclamer qu’un solide grillage de fer soit installé pour éviter l’érosion des champs limitrophes qui ne cessent de se réduire en peu de chagrin à chaque crue  sur les deux versants? Ceci sans ajouter qu’à certains endroits les sentiers qui surplombent dangereusement le lit de l’oued ,  parfois à plus de dix mètres sont  toujours parcourus nuit et jour par des personnes inconscientes du danger que représentent ces sentes qui raccourcissent le chemin, permettent de se déplacer à l’ombre des palmiers ,mais sont souvent aussi mortelles .

  En plus des arpents de terre emportés chaque année ,en l’absence d’aucune mesure préventive ,des vies humaines sont emportées aussi de temps en temps ,comme ce fut le cas ,il y a déjà longtemps du pauvre Yidir,dit « Ouhnik »,qui avait trouvé une mort terrible en glissant dans le vide depuis la falaise au lieudit « Loulouf », et puis aujourd’hui ce fut le tour d’un autre pauvre bonhomme de faire les frais de cette maudite falaise. Le malheureux Bassou n’Aït Lmechroum ,plus connu sous le pseudonyme de « six », masseur chevronné de son état, devait pédaler sur cette piste de la mort pleine de crevasses profondes et d’obstacles naturels ,jusqu’au moment où il s’est retrouvé dans le ravin à 6 mètres plus bas ,une chute fatale qui n’a laissé au pauvre ,si alerte pourtant malgré son âge ,aucune chance de survie .Lui qui ne cessait de répéter le chiffre six pour une autre raison, mais qui parait aujourd’hui ,ô combien prémonitoire !

 En cette malheureuse circonstance ,nous exprimons ici nos condoléances attristées à la famille endeuillée du défunt ,célèbre pour sa gaieté ,son mot gentil pour ses connaissances ,malgré sa modeste situation pécuniaire qui le contraignait, à un âge avancé, à travailler encore sans répit, dans des conditions très dures et précaires pour subvenir aux besoins de sa famille .De même lançons-nous  un appel aux responsables municipaux ou communaux d’œuvrer, chacun selon ses limites territoriales, à trouver une solution adéquate au problème posé par cette falaise qui non seulement se réduit incessamment ,au grand dam des petits cultivateurs, mais emporte, en outre, des vies humaines comme prix ,à chaque fois de l’inconscience des hommes .
   Nous sommes à Dieu,et c’est à lui que nous retournons.

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