Question de langue
L'apprentissage des langues étrangères est devenu indispensable dans toutes les activités de la vie.Cela l'est d'autant plus pour les étudiants désirant poursuivre leurs études dans une université nationale ou à l'étranger.La connaissance du Français et de l'Anglais,et bientôt du chinois est un atout majeur pour suivre et survivre dans un monde en perpétuelle transformation.
Si l'on excepte les missions étrangères et quelques écoles privées ,qui réussissent encore à garder la tête hors de l'eau,une bonne partie des autres établissements connaissent une terrible baisse du niveau de leurs élèves en matière de langues.
Le choix de la pédagogie du projet ,puis de l'approche par les compétences ,sans aucune évaluation sérieuse du bon fonctionnement de l'apprentissage ,surtout la procédure superficielle entreprise pour l'application de ces approches ,sans aucune préparation des véritables acteurs dans le domaine,ont eu comme résultat de brouiller les pistes des plus aguerris des enseignants qui rejettent tout en bloc, par acquis de conscience, et continuent de mener leur barque ,en solitaire, avec cette absence de méthode,qui est justement leur méthode favorite.
De plus ,ce qui a complètement participé à baisser considérablement le niveau est cette programmation à outrance d'oeuvres intégrales difficilement abordables même pour les natifs francophones telles que "Candide" de Voltaire ou encore "le rouge et le noir" de Stendhal ,dont le seul volume décourage plus d'un élève.Le fait de programmer trois oeuvres par an et quatre en terminale et avec des titres pareils sous-tend une méconnaissance flagrante du profil des élèves auxquels on a affaire.Ce sont généralement des élèves ayant eu juste la moyenne de 7/20 en neuvième,donc des élèves qui ont eu des difficultés à suivre et lorsque ils arrivent en première ou en deuxième leur faible niveau ne leur permet pas de suivre encore une fois et c'est la voie de garage.
On peut quand même observer que les élèves malgré leur incapacité de fournir un effort en quelque matière que ce soit (pour certains),continuent quand-même de s'accrocher avec acharnement.On remarque même que ce sont ces élèves à difficultés qui viennent toujours en classe et sont les derniers à partir en vacances.C'est qu'ils tentent de compenser leur faiblesse par une présence assidue et parfois une politesse excessive pour gagner ce qu'ils pensent être de leur droit ,à savoir la note de la présence ,bien que le professeur ne doive pas prendre cette présence en considération pour un devoir. Si ces élèves persistent c'est qu'aussi ils savent que le jour de l'examen ils pourraient tomber sur un "croyant" (sic) qui les laisserait copier de leur voisin et avoir une très bonne note sans avoir rien compris à la matière évaluée.
Les bons élèves eux ,une race en voie de disparition mettent en place des stratégies de travail qui les mènent à la réussite, à commencer par une bonne hygiène de vie,un effort soutenu par une mise en projet individuelle,motivée et sincère.En classe ils comprennent facilement de quoi vous allez leur parler.Ils préparent leurs textes ,malgré la difficulté lexicale ,ils lisent couramment et même s'ils ne poussent pas leur zèle jusqu'à lire tout le roman ils en connaissent une bonne partie et surtout ils circulent facilement entre les chapitres . Bien sûr ,à ce stade on veut leur apprendre des méthodes de lecture et des éléments d'analyse littéraire,donc la connaissance de toute l'oeuvre est superflue mais la connaissance de la trame générale du roman ou du conte est importante.Malheureusement beaucoup d'élèves prennent de mauvais raccourcis et biaisent souvent en apprenant par coeur un résumé condensé de l'oeuvre en question.
D'un autre côté la discordance totale entre les objectifs poursuivis par l'enseignant et ceux des concepteurs des épreuves ,qui ne sont pas des enseignants en exercice, accroît considérablement la déperdition des énergies et l'échec des élèves.
Commentaires