L'ironie du sort (11 ème épisode).

Le lendemain,le moment de déjeuner arriva avec beaucoup d'angoisse. Supporter encore une fois les manières de la mère de Yate était un vrai calvaire. Cette dernière exhiba sa mondanité et tout le "chiki" auquel elle excellait ; elle mangeait avec les bouts des doigts et faisait signe à son mari de s'arrêter même si le pauvre n'avait pas encore assouvi sa faim de toutes ces délicieuses choses préparées par la mère de Wayd. N'était-ce pas elle qui racontait à qui voulait l'entendre, parmi ses voisines, qu'elle ne faisait que sucer et rejeter la viande ,tellement elle en mangeait chez-elle !
Les choses allaient très vite et Yate scella son union avec l'homme d'affaire quelques jours seulement après le décès de la mère de Yane.Les jeunes du ksar en furent surpris et en faisaient leur sujet de prédilection .Ils discutèrent les principes et l'amour et leur relation avec la matière et l'avenir de l'être,chacun avait son point de vue comme Yate avait bien sûr le sien.
La nuit nuptiale coïncida avec le quarantième jour du décès de la mère de Yane.Wayd avait délibérément souhaité enfoncer le clou dans la plaie de son rival.Comme le voulait la tradition les tolbas furent invités aussi bien par les endeuillés que par les noceurs. Les psalmistes se trouvaient dans l'embarras du choix.Ils avaient été invités par Yane avant que Wayd ne l'eût fait.Ils ne mirent pas longtemps à opter pou ce dernier car ils étaient sûrs de goûter aux délices des plats riches en bonne chair et en victuailles. Seuls quelques-uns d'entre eux prirent le chemin de la maison de Yane ou l'odeur du couscous traditionnel emplissait l'air. C'étaient des tolbas de seconde-main, mais ils firent l'affaire. Quant aux"haut de gamme ",ceux qui savaient si bien prêcher et psalmodier;ils s'égosillèrent la nuit durant pour mériter le repas copieux de leur hôte.Ils reçurent en prime une bonne somme d'argent qu'ils partagèrent en se curant les dents et en éructant à tout bout de champs.
Satisfaits d'eux-mêmes et de leur butin nocturne qui constituait le triple de ce que gagnait un ouvrier de sa journée laborieuse ou il avait sué sang et eau;les tolbas entrèrent chez eux au beau milieu de la nuit et trouvèrent toutes les peines du monde à fermer l'oeil: le poulet du diner chantait à tue-tête dans leur bedaine, le veau meuglait dans leurs intestins et les jus de fruits ingurgités à la hâte leur montaient à la gorge. Ces cacophonies incongrues les empêchèrent de dormir, aussi se maudissaient-ils et se promettaient plus de retenue et de décence lors des cérémonies à venir. Au fond d'eux-mêmes ils savaient bien qu'ils ne pourraient pas honorer leurs promesse.
Yane,affligé mais gardant la tête haute,n'arrivait pas à comprendre l'acharnement du destin contre lui, jura de refaire sa vie et d'oublier son premier amour qui ne lui occasionna que désillusions et malheurs. Il se fit plus tendre avec ses sœurs qui ne cessaient pas de faire allusion au douloureux passé de leu frère. Son père qui était encore assez vigopureux et n'accusait nullement son âge ,ne tarda pas à manifester son intention de se remarier au grand dam de ses cinq filles...............(A SUIVRE)
Les choses allaient très vite et Yate scella son union avec l'homme d'affaire quelques jours seulement après le décès de la mère de Yane.Les jeunes du ksar en furent surpris et en faisaient leur sujet de prédilection .Ils discutèrent les principes et l'amour et leur relation avec la matière et l'avenir de l'être,chacun avait son point de vue comme Yate avait bien sûr le sien.



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