Les pires amis d'egypte observent en silence !
L'ére de l'abrutissement des peuples de toutes les manières imaginables a sonné .La trompette du jugement avant dernier claironne dans le ciel soufflant sur les momies collées au trônes aux dimensions pharaoniques, tenant entre leurs phalanges squelettiques l'éternel sceptre du pouvoir dont elles ont juré devant leurs divinités ne se départir que contraints par la visite toujours soudaine de la dame à la faux. Les peuples peuvent agoniser sous les chenilles ou emportés en lambeaux tels des mannequins désarticulés par les ailes d'un fourgon aux couleurs vert-olive de l'Etat, cela ne fait ni chaud ni froid dans le cœur déjà glacial de la momie .Elle est frigide, quasi-sourde surtout aux complaintes, mais toute ouïe aux directives étrangères.
Un ami qui croit y comprendre un brin en ce qui se déroule actuellement au Proche-Orient m'a affirmé que le véritable enjeu dans cette région est d'abord économique et que c'est une région de conflit chronique vitale pour les sociétés américaines et autres qui vendent des armes. Il ne voulut prendre comme exemple que l'exemple de l'Egypte, me dit-il, c'est un pays auquel les Etats-Unis octroient des crédits énormes à condition qu'il s'en achète des armes de fabrication américaine. Plus encore ce pays est obligé de s'endetter pour s'acheter des armes qui restent stockées dans les casernes et dont il ne se sert que pour terroriser le peuple comme c'est le cas aujourd'hui avec les chars Abrams Américain qui ont fait leur apparition sur la grande place cairote .La région devait donc être tenue en perpétuel conflit pour permettre ces achats massifs d'armes qui à leur tour empêchent l'industrie militaire américaine de s'effondrer.
Le soulèvement populaire égyptien a quelque chose de tragique, non par le nombre de morts, mais par cette obstination que met l'eternel président à descendre de son piédestal. Néron brûlant Rome pour écrire un poème, mais celui-ci veut brûler le Caire, pour rien, pour un égo atrophié qui cache des mains de soie tirant les ficelles. C'est tragique aussi parce que le peuple se fait égorger pour rien, du moment que des indices de récupération de son sacrifice ne cessent de percer à travers les initiatives burlesques des orateurs de dernière minute, qui s'empressent d'analyser ce que hier encore ils n'auraient pu prévoir.
Des barbes hirsutes noircissaient l'écran, après la tempête, et donnaient l'impression de vouloir se couper un large morceau de la tarte, en attendant d'avoir tout le gâteau. L'oncle Sam pousse aussi ses pions imberbes d'office (foreign) sur le terrain, pas question de permettre une greffe iranienne en plein Egypte, ou alors des islamistes bifaciaux à la rigueur, le marché des sectes en regorge.
Et puis avec le Caire qui tombe, qui garantit que ce ne serait pas l'effet domino dans toutes les présidences limitrophes et mêmes assez lointaines. C'est pourquoi d'ailleurs une guerre invisible sans merci s'est engagée entre les tenants du changement de régime et ceux qui veulent le maintenir en place avec Moubarak en tête coûte que coûte.
En fait il paraît que le volcan a fait irruption au mauvais moment et au mauvais endroit, et alors que l'occident faisait tout pour changer le régime syrien voilà que cela éclate plutôt en Egypte, le joyau de la couronne défensive d'Israël. Alors reste à maintenir le sphinx en place, ce qui n'est plus hors de doute, ou du moins sauver l'héritage du régime, en faisant prévaloir la constitution du pays qui stipule que la présidence échoit au président du parlement en cas de vacance du pouvoir, euphémisme signifiant de battre les cartes et tirer les mêmes jokers sous des appellations et des battle-dress différents. En attendant le président apeuré ira se faire soigner de ses phobies en Allemagne apparemment en attendant que les choses se tassent .Gagner du temps est une stratégie porteuse en la circonstance et le régime en use et en abuse !
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