Ironie du sort (6ème épisode)

Yane qui était convaincu que la douceur et la tendresse ne lui profiteraient sûrement pas enchaina : "Vos agissements coupent l'appétit, j'en ai ras-le-bol, je ne vous supporte plus, vous et vos manières, je dois mettre un terme à ma souffrance..."Une de ses sœurs l'aborda et lui dit "Nous savons bien ou tu veux en venir, dis le directement et ne fais pas de l'histoire du déjeuner un prétexte... " Il lui recommanda de se taire et de se mêler de ses affaires quand l'aînée entra en jeu et lui dit "Tu nous a rabattu les oreilles avec ton histoire d'amour qui ne finit pas, les amoureux de la dernière pluie, ce sont les débiles qui y croient encore et se laissent avoir par des filles pareilles ; les intelligents pourvus d'une forte personnalité savent très bien comment s'en débarrasser...."
Le traiter de débile était la goutte qui fit déborder le vase, il n'accepte plus son humiliation et lui donna une gifle magistrale qui produisit un bruit assourdissant que la mère ne supporta pas, elle s'effondra et perdit conscience. Yane regretta du coup son acte quand les filles se mirent à crier en jetant toute la responsabilité sur son dos. Il fut perturbé et ne savait à quel saint se vouer.
Les hurlements ameutèrent les voisins qui arrivèrent en masse sur le coup. Yane, instruit craignait une attaque cérébrale et s'inquiéta de l'état lamentable dans lequel se trouvait sa chère mère. Il se hâta d'appeler l'ambulance, chose que ses sœurs refusèrent catégoriquement. Il insista mais il ne put rien faire devant l'entêtement de ses sœurs qui optèrent pour le charlatanisme approuvé en cela par toutes les vieilles femmes présentes qui citaient les exemples des cas guéris par un tel fqih qui avait le pouvoir de chasser les diables du corps des malades.
Les sœurs de Yane convaincues ne cessaient de répéter que c'était surement son djine qui se révoltait contre l'union de leur frère avec Yate et qu'il fallait appeler le monsieur pour le calmer et le faire sortir gentiment. Les talismans de celui-ci ne servirent à rien et son état de santé s'aggrava. Elle fut transportée finalement à l'hôpital ; puis d'urgence vers une grande ville, mais le spécialiste qui l'ausculta confirma qu'elle était condamnée à passer le reste de ses jours sur une chaise roulante paralysée et muette avec des médicaments à prendre à vie et avec soin. (A SUIVRE)
Commentaires