Une justice quasiment arrêtée .
Avant l'éclatement de la seconde guerre mondiale il est arrivé une événement extraordinaire au royaume uni, qui se préparait à la guerre avec ses alliés .Un escadron de l'aviation militaire anglaise effectuait des manœuvres en vol dans une région isolée du pays ,mais on remarqua que ces survols fréquents de la région dérangeait beaucoup les tribunaux locaux ,ce qui poussa les responsables des villes concernées à demander l'arrêt de ces entraînements qui dérangeait le bon déroulement de la justice et leur requête fut acceptée et l'on prit la décision d'arrêter ces manœuvres .Cependant on trouva des difficultés à exécuter cette décision en ue période assez sensible concernant le destin de toute la nation se préparant à la guerre .C'est alors que fut promulgué l'édit célèbre selon lequel il serait admissible que l'on dit que l'Angleterre a perdu la guerre ,mais il serait inacceptable qu'on dise que la justice s'est arrêtée dans le pays . L'arrêt des entraînements de l'aviation fut exécuté immédiatement par respect pour le rôle de la justice dans ce pays .La seconde guerre se déclara et s'acheva avec ses inconvénients ,mais la justice continua d'être rendue malgré les conditions exceptionnelles vécues par tous les pays à cette époque .
Cet évènement célèbre m' a rappelé les différentes grèves hebdomadaires des commis greffiers dans les différents tribunaux du Maroc durant les deux dernières années ,période durant laquelle l'exercice de la justice a été beaucoup retardé ,en prenant en considération que le secrétariat-greffe est en grève continuelle et régulière durant trois jours par semaine , ceci malgré que le droit de grève à travers l'Histoire a été institué seulement comme moyen de pression de la part de la classe ouvrière contre le patronat.Ceci signifie que l'effet de ce conflit entre les deux parties ne dépassait pas l'espace clos dans lequel ils évoluaient et il n'a jamais été historiquement avéré qu'un secteur pareil soit resté en grève illimitée absolument comme c'est le cas actuellement des fonctionnaires du ministère de la justice .Comment ,en effet ,une institutions publique occupant une place de grande sensibilité dans la société peut elle permettre la continuité de cette grève sans prendre en considération les conséquences,d'un côté ,et de l'autre sans intervenir pour discuter la légalité et la légitimité de ces grèves en l'absence d'une loi organique ,en plus des textes juridiques qui ne permettent aucune initiative pareille ,et le ministère de la justice est le premier à le savoir .
Personne ne renie le rôle positif et pertinent du secrétariat-greffe dans l'application de la justice ,car toutes les procédures passent à travers cette institution,de l'ouverture de dossiers des affaires aux convocations et reconvocation aux séances ,la copie des jugements ,leur remise aux concernés et leur application,et bien d'autres activités routinières qu'effectue le secrétariat-greffe ,sans compter les situations d'urgence qui obligent le secrétaire à travailler parfois hors de l'horaire de service ,lorsqu'il s'agit d'affaires spéciales .,mais y a-t-il ,en contrepartie un intérêt pour cette catégorie opprimée de fonctionnaires qui ne demandent ps l'impossible ,mais seulement jouir des droits équivalant le rôle dans la société ,tout comme les autres fonctionnaires de l'Etat.Ils ont dû faire le nécessaire pour que cette situation anormale ne perdure pas ,mais en vain,et il était impensable que des fonctionnaires d'une institution publique sensible aient recours à refuser d'appliquer la justice ,chose qui est absolument sans précédent dans les annales du Maroc.
Le Maroc, grâce à Dieu n'est pas arrivé au point d'arrêter des entraînements aériens ,même au risque de perdre une guerre mondiale , ne plaise à Dieu, la situation demande uniquement la satisfaction des revendications d'une catégorie de fonctionnaires incapables d'affronter les les besoins et les contraintes vitales avec des salaires insuffisants pour assurer les nécessités de la vie quotidienne ,notamment dans le cas d'un fonctionnaire ayant exercé durant 20 ans sans que son salaire ne dépasse les 2500.00 dhs .Ce qui est observable c'est que la porte des négociations est désormais fermée ente cette catégorie e fonctionnaires et l'administration centrale du ministère ,alors dans ce cas quelle autre alternative adopter ?
Nul doute que tout le monde est au courant que des dossiers importants ont été résolus grâce à l'arbitrage royal , mais cette affaire mérite -t-elle d'être soumise au roi du pays ? Et si la réponse est affirmative ,quel est donc le rôle de l'Etat des institutions , est ce qu'il est en panne comme a failli l'être la justice anglaise au début de la seconde guerre ,si ce n'était l'intervention de l'Etat institutionnel ,et puis faut-il toujours avoir recours à l'intervention royale dans n'importe quelle affaire?
S.M. Le roi Mohammed VI a insisté à diverse occasions ,sur le nécessité de la réforme judiciaire qui est la base de l'application de la justice ,de la stabilité sociale et du développement humain ,de même qu'elle contribue au développement économique du pays .Il n' y a pas de doute que la réforme escomptée et prônée
par le roi du pays requiert ,en premier lieu ,la prise de certaines dispositions et l'emploi de plusieurs dispositifs après étude de la fonction de la réforme et de sa réalisabilité, ainsi que la connaissance des programmes d'évaluation les plus pertinents ,tout en faisant participer les différents partenaires ,conformément au règlement consultatif en vigueur dans les pays développés ,tout en organisant les priorités ;en plus de la nécessité d'une bonne gouvernance et d'une bonne gestion à tous les niveaux.
Nul doute non plus que le pivot de ces mesures , de ces programmes et de ces dispositifs est constitué par le facteur humain, que représentent les services judiciaires ,en plus de la nécessité de l'existence d'une volonté ,dans ces services ,de créer des occasions pour renouveler les ressources humaines et ouvrir la voie devant les jeunes capacités ,surtout au niveau de l'administration centrale . Et le secrétariat-greffe est le facteur humain le plus important et le plus actif dans les différents tribunaux du royaume . Il est donc juste et équitable que ces fonctionnaires ,qui participent à l'instauration de la justice sociale , puissent jouir aussi du niveau minimum des droits qui leur sont légalement et réellement dus .Car la baisse du niveau de vie de ces fonctionnaires est un handicap pour la réalisation de la réforme qui est un projet social et un élément essentiel dans le développement du secteur de la justice ,d'un côté ,et de l'autre côté ,dans l'encouragement des initiatives de développement nationales à tous les niveaux,ainsi qu'un facteur efficient de stabilité sociale et du développement économique ,.
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