Goulmima et nos indifférences
De ma petite lucarne, je contemple et médite: tout ce qui s'offre à mes yeux , je le sasse et ressasse, tout ce qui résonne à mes portugaises , je le pèse et soupèse, tout ce qui chatouille mes narines , je le hume au plus profond de moi-même pour en déceler les arômes et les pestilences .Je ne voudrais nullement agir sur les sens de qui que ce soit mais je dois reconnaitre que les miens ne me trompent que rarement. Notre patelin,petit de par sa géographie et grand dans nos cœurs, jouit certes de notre amour , toutefois il souffre de notre indifférence voir de notre négligence. Nous lui devons beaucoup aussi bien ceux d'entre nous qui ont brillé ici ou ailleurs que ceux qui y végètent et attendent Godot.
Ce qui me tracasse et me met en rogne c'est le mépris que l'on sème à tout vent entre nous et que d'aucuns prennent pour du racisme. Personne n'a d'égards pour personne ; dédain et snobisme sont monnaie courante chez nous. Les pauvres jalousent à mort les riches et se jalousent pour des bagatelles; les riches se reniflent sans pour autant se blairer ; les grands toisent les moins grands qui le leur rendent sans vergogne... On se méprise à qui mieux-mieux, bref on dirait que nous avons attrapé le virus du mépris à notre intarissable source "tamda n mass3oude" si ce n'est au mamelles de nos chères mères.
Mettons fin donc à cet état d'esprit qui règne chez nous ,en nous , et qui nous divise pour ne pas dire nous ligue les uns contre les autres. Combattons tous l'ennemi commun qu'est la pauvreté: la pauvreté, au propre et au figuré; celle de la poche et celle de l'esprit. Cela n'est possible que si l'on traduit nos dires en actes probants. Nous sommes comme toutes les sociétés humaines, nous avons nos tares et nos avatars, nos défauts et nos vertus....
A mon humble avis ,nous sommes comme les phonèmes de la langue, comme les caractères alphabétiques qui s'agencent , s'harmonisent pour donner un sens ,une entité significative. Ce serait sot de ne pas reconnaitre nos différences tant avec nos proches qu'avec les autres, c'est là sans nul doute ,une richesse dont peu de régions auraient à se vanter.Toutefois sans notre cohésion , notre enchevêtrement nous ne formons jamais un tissu social. Goulmima est une mosaique des plus colorées, un bouquet de fleurs de différentes espèces tant odoriférantes qu'éblouissantes... Goulmima ne se démarque pas ,tout compte fait, des petites localités qui souffrent de leur héritage historique .Quoi que l'histoire ,un bien vilain agent socio-culturel pour les uns ,un bon moteur générateur de lumière et de bon sens pour d'autres (ceux qui veulent aller de l'avant , cela s'entend), je disais donc l'histoire demeure la référence des gens malintentionnés et des revanchards.. .
ECRIT PAR LONE WOLF.
ECRIT PAR LONE WOLF.
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