De l'encre noire sur un examen blanc .

Je ne voudrais pas parler,au début, du moment choisi pour ce simili examen ,est ce qu'il est opportun ou non;la question qui se pose est la suivante : a -t-il des avantages et les élèves en tirent profit?Certainement que oui si ses derniers prennent les choses au sérieux bien entendu;mais est ce que les responsables et nous autres qui avons même dépassé la maturité prenons cela au sérieux?

Ce matin en consultant l'épreuve destinée aux élèves des branches PC et SVT de terminale,ma surprise était grande quand j'ai vu dans le premier exercice concernant l'étude des fonctions une question qui fait appel à un théorème ne figurant pas au programme de cette année;pour être clair et précis ,il s'agit du théorème des valeurs intermédiaires généralisé en utilisant la notion des limites alors que le programme se limite aux intervalles fermés(ou bornés,les segments).Ce n'est pas étonnant de la part de cette enseignante d'Alnif qui a utilisé sur l'entête de l'épreuve :"section sciences expérimentales", alors que cette appellation n'est plus en usage depuis belle lurette.

Ce qui est plus grave encore et de là la question que l'on doit se poser:où étaient les responsables pédagogiques à qui incombent le devoir et l'obligation de veiller à ce que de telles erreurs ne s'infiltrent pas dans des épreuves de ce genre?Je me demande bien si ces gens ont pris connaissance des programmes;admettons que oui,se sont-ils donné la peine de lire les sujets proposés?Admettons que oui;pourquoi ont-ils choisi une telle épreuve qui prête à discussion?
Nos pédagogues de la dernière averse peuvent dormir sur leurs deux oreilles;ils font du bon boulot.Mskin notre élève ,l'homme de demain,on ne peut pas dire qu'il est entre de bonnes mains;le dicton marocain est une fois de plus avéré"kwer o3ti l3wer"(fais des boulettes et sers l'aveugle)!!!!!.

Et puis , ces épreuves ,tout le monde ,à commencer par les plus concernés bien sûr ,à savoir les élèves ,ont remarqué qu'elles étaient rédigées d'une écriture médiocre .Doit-on croire que notre ministère lésine sur les bouts de chandelles et économise vraiment les deniers publics en se limitant à faire rédiger par un scribe à la main bien graissée les épreuves et les photocopier ensuite ,ou bien le cahier de charge relatif au papier mentionnait-il les frais d'imprimerie que des mains plus habiles détourneraient aisément? Admettons que tout cela ne soit que des parlottes ,pourquoi si vraiment recherche de l'intérêt de l'élève il y a , n'a -t-on pas programmé cet examen blanc à la moitié de l'année .Ce qui aurait permis aux élèves de passer un examen concernant seulement la moitié du programme et les en allégerait,puisqu'ils l'auraient bien préparé .De plus on pourrait alors le compter comme évaluation formative ,au lieu d'en faire une mascarade en la pertinence de laquelle personne ne croit.

En somme ,comme disait mon collègue , très porté sur les mots d'esprit: " nous croyons que les décideurs ne savent pas ce qu'ils font et nous nous mettons à les critiquer ,mais eux ,ils savent très bien ce qu'ils font et ils ont atteint tous les objectifs qu'ils se sont assignés".Ce qui est totalement vrai ,sauf qu'il s'agit ici malheureusement d'une antiphrase !

B.Wagmis .