De l'impénétrable fragilité de l'être
Le temps presse et c'est pourquoi une certaine conception quantitative de la vie pousse l'individu à cumuler tout.D'abord la graisse pour les mauvais jours,résidu atavique des temps reculés de Néandertal ,cumul d'argent ,de peur de la mauvaise fortune et des affres de la misère,
le mouton? Un gigot congelé ! Le nombril du monde doit être servi par toutes les créatures vivantes et aucune d'elles n'a de vie propre en dehors du degré d'utilité qu'elle a pour ce deuxième maître après Dieu.Et encore lui arrive -t-il de prétendre à la première place!
De même que les animaux, le temps qu'il fait dehors doit être tributaire de la volonté de cet être minuscule,mais comme il ne peut le dompter il le commente ,se l'approprie même parfois dans sa vantardise .Le climat est analysé au jour le jour "il fait beau aujourd'hui hein!?",comme s'il vous demandait votre avis pour changer ce qui doit l'être s'il ne vous plaît pas.
Sans cette obsession de la vie qui traduit en vérité une peur de la mort,l'esprit ne pourrait continuer à produire et serait fatalement rattrapé par l'absurdité des tâches quotidiennes.C'est pourquoi l'instinct de survie crée des images purement virtuelles qu'il projette à longueur de journée et de nuit devant les yeux (ses propres yeux ) pour continuer à croire en la possibilité de la vie,et plus optimistement,du salut;malgré vents et marées,ce sont nos rêves diurnes et nocturnes.L'Homme s'adapte ainsi à son existence,si minuscule et si insignifiante qu'elle soit ,aux yeux des autres.Il défend irascible ment son espace vital ,ne fût-il qu'un carré de soleil devant une mansarde de bidonville.Il s'accroche à la vie avec la ténacité et l'acharnement d'un naufragé .Il suffira pourtant d'un peu de changement de la direction des vents pour qu'il commence à bander le torse et se prétendre responsable du mouvement des astres et des vagues.
cumul de mandats,dans tous les sens pour mettre plus d'un atout dans sa manche.La vie n'est plus dans ces cadavres qui se mêlent aux vivants.
Pour un individu de cette trompe,le monde est fait pour son seul usage.Aucune mouche ne doit errer sous son nez sinon paf! il la descend d'un revers de journal .Les fourmis ?non pas chez lui !
le mouton? Un gigot congelé ! Le nombril du monde doit être servi par toutes les créatures vivantes et aucune d'elles n'a de vie propre en dehors du degré d'utilité qu'elle a pour ce deuxième maître après Dieu.Et encore lui arrive -t-il de prétendre à la première place!
De même que les animaux, le temps qu'il fait dehors doit être tributaire de la volonté de cet être minuscule,mais comme il ne peut le dompter il le commente ,se l'approprie même parfois dans sa vantardise .Le climat est analysé au jour le jour "il fait beau aujourd'hui hein!?",comme s'il vous demandait votre avis pour changer ce qui doit l'être s'il ne vous plaît pas.
"Fait -il chaud ou bien est-ce mon impression",comme s'il avait l'omnipotence d'appuyer sur un bouton de photo-commande pour que soit réduite immédiatement la quantité de rayons et l'air de s'en ressentir.L'occupation de tout l'univers par la pensée égoïste est une impression nourrie au jour le jour jusqu'à la fin.On sent que sans notre incontournable présence tout arrêterait de fonctionner,mais ce n'est malheureusement qu'une impression,une idée de notre esprit qui repousse à la dernière minute la reconnaissance de sa faiblesse et de son inutilité.
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