Un pays aux mesures de nos rêves les plus modestes!
Élections au Maroc.

.Cependant et même sans être sorcier on peut observer facilement que les mauvaises habitudes sont tellement incrustées dans les mœurs que les intentions ,dussent-elles être bonnes ne suffisent nullement à extirper le mal par la racine.
Les querelles et les coups bas que nous voyons actuellement faire rage entre le P.A.M. et le parti du premier ministre n'est qu'un aspect apparent de cette "intrusion" d'un nouvel organisme ,fort d'une bonne audience dans les hautes sphères ,qui au dernier virage avant la ligne droite est intervenu pour réguler le parcours qu'on veut ,contre toute évidence ,démocratique pour ce pays.Même les préfectures et leurs réseaux tentaculaires ne seraient pas du tout chauds à l'idée d'un glassnost imposé par le super parti ,parfois même les intérêts des deux camps sont tellement antagonistes que des bâtons ont été ou attendent d' être mis dans les roues du magicien ,.C'est ce qui a éclaté à Marrakech en 2009,à Laâyoune et Tinghir en 2010 et pourrait survenir aussi dans d'autres régions .

Et puis n'existe -t-il dans ce merveilleux pays d'approche moins voyante, à défaut d'une autre vraiment démocratique,de changer les choses réellement sans détours et sans donner l'impression amère à chaque fois qu'on ne fait que changer les personnes? Les marocains ne méritent-ils pas un gouvernement vraiment issu de la volonté du peuple et rien d'autre;un gouvernement sans béquilles dorées et sans filet de secours qui se saurait livré à la vindicte populaire et à la sanction votative en cas du manquement à ses engagements? D'aucuns diront qu'encore faudrait-il que les électeurs aillent voter ,ce pourquoi il n'ont pas beaucoup d'enthousiasme, il faut en convenir. Prenez un cercle ,caressez-le et il devient vicieux!
Nous sommes à un tournant vraiment critique de notre histoire.Un point de non-retour en quelque sorte puisque selon toute logique puisque rien n'a été fait pour enclencher un véritable changement dans les pratiques les mêmes causes entraîneront les mêmes effets ,autrement dit un taux de participation médiocre qui va remettre sur la selle,par défaut, une nouvelle version revue et non corrigée du gouvernement actuel c'est à dire qu'on reprend les mêmes et on recommence!
Personne n'aime dire du mal de sa terre nourricière et ce n'est que poussé à bout qu'on se met,la mort dans l'âme, à cogiter de la chose publique, qui si elle n'est plus de notre ressort sera de celui de nos enfants.Quel Maroc allons nous leur léguer? La monarchie est un garant de stabilité sociale à propos duquel aucun connaisseur de l'histoire du pays ne pourrait tergiverser, mais l'environnement international ,les exemples extérieurs vécus ou comparés à travers les médias ne nous permettent plus de maintenir notre tête dans les sables du désert en livrant la partie charnue au rire hilare des faux amis et des vrais ennemis.
Construire solidement son pays ,être jaloux de le voir parmi les premiers sur bien des plans est une qualité partagée encore heureusement par certains de nos concitoyens et ce ne sont pas toujours ceux qui occupent les devants de la scène.Les hommes nés seulement avec l'indépendance se rendent compte que l'image du pays n'est pas celle dont ils rêvaient.Je ne parle pas des ceux qui avaient vécu la période coloniale ou plus précisément ceux qui ont survécu à cette période et qui sont satisfaits par les nouveautés techniques auxquelles finalement nous n'avions nullement participé.Ne dit-on pas en berbère que l'orphelin démuni se satisfait même d'un bout d'intestin?
Construire solidement son pays ,être jaloux de le voir parmi les premiers sur bien des plans est une qualité partagée encore heureusement par certains de nos concitoyens et ce ne sont pas toujours ceux qui occupent les devants de la scène.Les hommes nés seulement avec l'indépendance se rendent compte que l'image du pays n'est pas celle dont ils rêvaient.Je ne parle pas des ceux qui avaient vécu la période coloniale ou plus précisément ceux qui ont survécu à cette période et qui sont satisfaits par les nouveautés techniques auxquelles finalement nous n'avions nullement participé.Ne dit-on pas en berbère que l'orphelin démuni se satisfait même d'un bout d'intestin?
Seulement l'orphelin ici n'est pas singulier c'est tout un peuple .Et lorsque on voit les jeunes marocains sur leurs bancs d'école,joyeux,innocents qui trottinent pour arriver à temps à leur classe, on ne peut que se poser la sempiternelle question:Qu'avons-nous à offrir à ces jeunes pour leur futur?
La question est loin de tout égoïsme maladif que la société industrielle de consommation a réussi à implanter dans les mœurs,mais dans une perspective marocaniste se souciant du devenir de tous sans distinction d'aucune sorte.C'est là j'en conviens un sentiment rarement partagé dans un quotidien impitoyable où c'est l'individualisme sauvage qui prévaut.C'est aussi la cause de nos tourments, cet abandon de toute réflexion profonde sur notre devenir en tant que peuple embarqué sur le même bateau dont la perspicacité seule du timonier ,sans l'assistance de tout un chacun exécutant à la perfection sa part des manœuvres ,ne pourrait éviter le naufrage dans une mer aussi déchaînée,houleuse parsemée de milliers d'écueils incontournables et de requins .


Continuer à jouer le jeu avec des partis qui n'arriveraient jamais à aligner autant de vrais militants qu'il ne se rassemble de spectateurs dans un match de troisième série est un défi à toute logique.Les partis politiques ce n'est pas seulement un quotidien qui rapporte la même rengaine à plein éditorial ,ce n'est pas seulement des activités partisanes annoncées à grand renfort de titraille à l'encre de couleur, dans des manchettes soigneusement épilées par les bien-penseurs et les sphinx du parti ;sur leur piédestal depuis l'âge de la pierre taillée.C'est d'abord une présence de chaque instant auprès de ceux qu'on est censé encadrer politiquement pour les rendre aptes à faire leur choix en toute connaissance de cause.Mais lorsqu'on lit par exemple que les habitants de Larache,qui ont l'insigne honneur d'être représentés par le premier ministre en personne,n'ont jamais vu leur député qu'à la télé comme tout le monde ,c'est à dire presque jamais;on ne peut que trouver des excuses pour nos représentants du Maroc de troisième zone.
La politique est d'abord un engagement ,un mariage catholique qui n'est rompu qu'au décès de l'un des partenaires ,et puisque le peuple ne meurt jamais, le rôle du politicien est de servir son conjoint ,et non pas de s'en servir ,jusqu'à ce que mort s'ensuive,c'est à dire la sienne propre.C'est à ce prix seulement que se revendique la véritable identité légitime,cette appartenance viscérale,à une terre natale et à une erre nouvelle!
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