Quelle réforme ,pour quel enseignement?
Enseigner le français à l'école publique marocaine devient de plus en plus un calvaire quasi-quotidien.Passe encore pour le tronc commun du secondaire ou la première année pour lesquelles le maintien de l'examen continue à motiver les élèves ou du moins à les pousser au "travail".
Au niveau supérieur c'est à dire en deuxième année du bac cela frôle parfois l'absurde.Les élèves n'ont aucune instruction si l'on excepte quelques lumières ci et là.La discipline difficile à établir pour des apprenants qui n'ont plus peur de rien et ne s'intéressent donc plus à rien."réussis",c'est à dire poussés plus haut par une logique absurde ils attendent l'examen final, dans les matières qui en sont encore pourvues ,pour copier et aller encore plus loin .
Comme toujours on cherchera dans ce genre de situation la ,ou les raisons qui ont conduit à cette catastrophe. Je pense que la base du problème se trouve dans cette fameuse carte scolaire qui oblige les responsables des établissements scolaires à leurs différents niveaux à faire passer comme admis des élèves possédant des notes atrocement basses ,rien que pour satisfaire les exigences de cette carte dictée à partir des bureaux feutrés qui ne tendent qu'à enregistrer une "nette" amélioration de l'apprentissage ,quitte à fausser totalement la réalité sur le terrain.Le but étant de démontrer aux bailleurs de fonds étrangers que le système est bien huilé et fonctionne à merveille afin de les inciter à débourser encore plus d'aides et d'assistance. . .
C'est une honte qu’après un demi siècle d'indépendance nous soyons encore contraints de tendre la main et de bâtir notre politique éducative sur le bon vouloir des institutions internationales.
Nos élèves,et ce n'est pas une hyperbole* ,n'arrivent pas à comprendre le moindre message dans la langue de voltaire.Le moindre avis en français reste complètement opaque pour ces petites têtes qui la veulent grosse et il mettent du temps à le déchiffrer comme s'il s'agissait hiéroglyphes demandant l'intervention perspicace d'un certain Champollion* pour les déchiffrer.C'est grave ,très grave même d'autant plus que la situation ne fera qu'empirer tant que nos responsables politiques n'oseront pas prendre le taureau par les cornes et s'attaquer aux vrais problèmes au lieu de se limiter à vouloir résoudre le problème à coup de circulaires qui moisissent dans les tiroirs et des méthodes pédagogiques importées clés en main ,répondant à des critères étrangers à notre culture et que personne ne prend jamais au sérieux!
* Champollion : célèbre savant français qui fut le premier à déchiffrer les hiéroglyphes.
* Hyperbole : figure stylistique de l'exagération.
Aziz.
* Hyperbole : figure stylistique de l'exagération.
Aziz.
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