pour un enseignement militant
Les dirigeants du M.E.N , par leurs nouvelles décisions concernant l'absentéisme dans les établissements scolaires, ont tendance à considérer le personnel enseignant comme des bouc-émissaires à immoler sur l'autel de la médiocrité des résultats jusqu'à maintenant obtenus.Il y a deux ans de cela une fuite lors d'un examen au niveau de l'académie avait bouleversé tous les calculs et c'est à partir de cette date que les yeux des limiers du ministère se sont portés sur les enseignants comme étant responsables de la baisse du niveau ,comme si c'étaient ces enseignants qui ont "vendu" les épreuves de l'examen en question !
Donc au lieu de resserrer les rangs au niveau des centres de responsabilité pour éviter toute fuite ces responsables ont préféré incriminer les enseignants en les accusant de laxisme alors que ceux-ci ne sont guère à la base de ce problème.S'il y a une baisse de niveau chez les élèves c'est d'abord parce que les programmes qu'on leur fait ingurgiter ne sont pas adaptés à la société marocaine.C'est ainsi qu'on observe que ces programmes sont généralement calqués sur ceux destinés aux missions étrangères au Maroc ,alors que les élèves qui étudient dans ces missions le font dans leur langue maternelle, ce qui rend plus facile l'assimilation de ces programmes.Cela montre que ce qui intéresse vraiment nos responsables ce n'est point l'amélioration du niveau de nos élèves ni même leur avenir ,mais plutôt une façade à montrer aux bailleurs de fonds étrangers et au responsables du fond monétaire international (F.M.I.) pour pouvoir mendier les aides internationales.Cette fuite en avant ne peut qu'être catastrophique pour un pays tiermondiste dont la seule richesse réside justement dans ses ressources humaines .Investir dans notre jeunesse en lui permettant d'avoir accès aux différentes sources du savoir demeure donc pour le pays un choix primordial .Cela requiert une bonne gestion de l'école publique pour qu'elle demeure concurrentielle tant par la forme que par le contenu de l'enseignement qui y est dispensé ,au lieu de baisser les bras et de laisser les entreprises mercantiles se partager le gâteau de l'enseignement en le privatisant pour satisfaire les griffons des instances internationales .
L'Etat a le devoir d'assurer un enseignement de qualité comme il est stipulé dans la constitution du pays et cela ne demande finalement que peu de sacrifices ,relativement à ceux qu'on sera obligé de concéder lorsque nous nous retrouverons un jour,ci cela n'est déjà hélas le cas ,en pleine dépendance par rapport à l'étranger qui nous remettra sous le joug pour nous redicter ses lois!
Aziz Boufous.
Goulmima
Aziz Boufous.
Goulmima
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