L'ironie du sort (5ème épisode).
Le jeune homme, intrigué, lui demanda : "Dis Ammi, où veux-tu en venir?
Le vieillard répondit : "JE vois bien que tu es intelligent. Je ne vais pas y aller par quatre chemins...Je te veux comme gendre, j'ai trois jolies filles, l'une d'elles vient toujours aider tes sœurs dans les travaux champêtres, tu ne t'es jamais demandé pourquoi ? Une vrais bosseuses que j'ai bien éduquée, choisis la, tu auras ma bénédiction et celle de sa mère."
Yan vit rouge mais il arriva à se maîtriser. Il comprit que les conseils prodigués n'étaient pas gratuits. Il dit à son interlocuteur :"J'ai beaucoup de respect pour tes poils blancs et pour tes vieux os. Mais sache que tu mérite une bonne correction pour tes sales calculs, Hors de ma vue, espèce de..."
Le vieillard ne s'attendait pas à de tels propos. Il réunit ce qu'il lui restait de force et d'amour propre et maugréa "Quel insolent ! Et dire que j'allais faire la plus grande bêtise de ma vie en lui offrant ma fille. Tu n'es qu'un vaurien, un mal élevé, un..."
Les passants se retournaient et commençaient déjà à faire foule autour des deux belligérants. Les badauds aiment toujours les spectacles gratuits de la rue. Yane savait que tout le monde prendrait le parti de son rival vu sa vieillesse aussi préféra-t-il déguerpir au plus vite laissant le vieux en proie à une furie hystérique. Il se dirigea vers la maison de Yate en ruminant sa colère et ne cessait de se répéter : "Moi le gendre d'un tel énergumène ! Ce serait le comble de mon malheur ! Les gens comme lui ignorent ce que c'est qu'aimer. Quand on aime de tout son coeur ; l'être aimé devient la raison d'être, l'air qu'on respire,..."
Distrait,Yane buta contre le bord du trottoir et se retrouva par terre ; les habits en poussière. Quelques piétons accoururent à son secours mais il se releva dignement et les remercia de leur courtoisie. Il crut entendre quelqu'un dire que les ivrognes faisaient légion depuis qu'on tolérait la fabrication locale de l'eau de vie à base des dattes de nos palmiers. Il se sentait offensé mais il craignait d'ameuter derechef les passants s'il s'en prenait au persifleur. Le cœur froissé,Yane continua son chemin sans remarquer qu'un proche de Yate,un profiteur de l'amitié de Wayd, l'avait précédé et avait informé sa mère de l'état lamentable d'ébriété dans lequel il se trouvait et il ne manqua pas de noircir le topo en lui disant que Yan trébuchait tous les dix mètres et qu'il se disputait sans cesse avec tous ceux qui lui venaient en aide... Elle monta illico-presto dans la chambre de sa fille et lui cria à la face : "Tu vois ton type idéal s'est avéré un soûlard ; un bon à rien. Estime-toi heureuse, ma file, que ton mariage avec lui n'ait eu pas lieu."
-"S'il te plait maman, ça suffit, j'en ai assez des mensonges, de quoi se mêlent tous ces gens jaloux et méchants? Que gagnent-ils en souillant leurs prochains propres et dignes de respect? Yane un ivrogne ? C'est la dernière chose que je puisse imaginer. Alors, ne me dérange plus maman et laisse moi aller faire la vaisselle, je n'ai pas de temps à perdre.
Yan s'approcha de la maison de Yate quand il se rendit compte qu'il avait complètement oublié le discours qu'il avait dûment préparé pour affronter sa future belle-mère. Comment entamer le sujet une fois face à elle, était la question qui le tracassait. Il prit conscience de sa faiblesse et sut qu'il était devant la plus dure épreuve de sa vie. Après un moment de réflexion et malgré sa trouille, il se décida et avança en tremblant. Il leva la main pour frapper à la porte mais l'image de ses sœurs lui vint en tête. Involontairement, son cœur battait la chamade ; il fit demi-tour et se camoufla derrière un palmier à quelques mètres de la maison. Il essaya de remettre en ordre ses idées et de reprouver son courage, si courage il y avait, mais vainement. Il resta longtemps dans cet état d'hébétude les yeux fixés vers la lucarne qui lui permettait de communiquer avec Yate lorsqu'il était seul sur le terrain. Il espérait qu'elle pointerait le nez et se montrerait à lui, mais les choses avaient hélas beaucoup changé. Pendant ce temps-là, Wayd, qui suivait de loin les actes de son rival, entra en lice et voulut lui porter le coup de grâce. Il monta dans sa voiture et fit emplette de moult cadeau et se dirigea vers la maison des parents de Yate. Il arriva, descendit de sa bagnole et ajusta son costume. Sûr de lui, il frappa à la porte qui s'ouvrit aussitôt et il se retrouva face à la maman de Yate qui le reçut à bras ouverts. Elle le somma d'entrer quand Yate dévala les escaliers et lui cria bien en face"Vas-t-en d'ici si tu as un brin d'orgueil ! Tu ne pourras jamais jouir de mon amour car mon cœur n'est pas à vendre. Remporte tes présents ; je n'en ai que faire !"Sa mère très embarrassée la poussa violemment dans le fond du couloir et pria Wayd de pardonner à sa fille ses propos malsains. Il reçut la pire humiliation de sa vie mais résolut de faire fléchir Yate, et du coup se venger de Yane. En ce moment, on entendit quelqu' un frapper à la porte...
Le vieillard répondit : "JE vois bien que tu es intelligent. Je ne vais pas y aller par quatre chemins...Je te veux comme gendre, j'ai trois jolies filles, l'une d'elles vient toujours aider tes sœurs dans les travaux champêtres, tu ne t'es jamais demandé pourquoi ? Une vrais bosseuses que j'ai bien éduquée, choisis la, tu auras ma bénédiction et celle de sa mère."
Yan vit rouge mais il arriva à se maîtriser. Il comprit que les conseils prodigués n'étaient pas gratuits. Il dit à son interlocuteur :"J'ai beaucoup de respect pour tes poils blancs et pour tes vieux os. Mais sache que tu mérite une bonne correction pour tes sales calculs, Hors de ma vue, espèce de..."
Le vieillard ne s'attendait pas à de tels propos. Il réunit ce qu'il lui restait de force et d'amour propre et maugréa "Quel insolent ! Et dire que j'allais faire la plus grande bêtise de ma vie en lui offrant ma fille. Tu n'es qu'un vaurien, un mal élevé, un..."
Les passants se retournaient et commençaient déjà à faire foule autour des deux belligérants. Les badauds aiment toujours les spectacles gratuits de la rue. Yane savait que tout le monde prendrait le parti de son rival vu sa vieillesse aussi préféra-t-il déguerpir au plus vite laissant le vieux en proie à une furie hystérique. Il se dirigea vers la maison de Yate en ruminant sa colère et ne cessait de se répéter : "Moi le gendre d'un tel énergumène ! Ce serait le comble de mon malheur ! Les gens comme lui ignorent ce que c'est qu'aimer. Quand on aime de tout son coeur ; l'être aimé devient la raison d'être, l'air qu'on respire,..."
Distrait,Yane buta contre le bord du trottoir et se retrouva par terre ; les habits en poussière. Quelques piétons accoururent à son secours mais il se releva dignement et les remercia de leur courtoisie. Il crut entendre quelqu'un dire que les ivrognes faisaient légion depuis qu'on tolérait la fabrication locale de l'eau de vie à base des dattes de nos palmiers. Il se sentait offensé mais il craignait d'ameuter derechef les passants s'il s'en prenait au persifleur. Le cœur froissé,Yane continua son chemin sans remarquer qu'un proche de Yate,un profiteur de l'amitié de Wayd, l'avait précédé et avait informé sa mère de l'état lamentable d'ébriété dans lequel il se trouvait et il ne manqua pas de noircir le topo en lui disant que Yan trébuchait tous les dix mètres et qu'il se disputait sans cesse avec tous ceux qui lui venaient en aide... Elle monta illico-presto dans la chambre de sa fille et lui cria à la face : "Tu vois ton type idéal s'est avéré un soûlard ; un bon à rien. Estime-toi heureuse, ma file, que ton mariage avec lui n'ait eu pas lieu."
-"S'il te plait maman, ça suffit, j'en ai assez des mensonges, de quoi se mêlent tous ces gens jaloux et méchants? Que gagnent-ils en souillant leurs prochains propres et dignes de respect? Yane un ivrogne ? C'est la dernière chose que je puisse imaginer. Alors, ne me dérange plus maman et laisse moi aller faire la vaisselle, je n'ai pas de temps à perdre.
Yan s'approcha de la maison de Yate quand il se rendit compte qu'il avait complètement oublié le discours qu'il avait dûment préparé pour affronter sa future belle-mère. Comment entamer le sujet une fois face à elle, était la question qui le tracassait. Il prit conscience de sa faiblesse et sut qu'il était devant la plus dure épreuve de sa vie. Après un moment de réflexion et malgré sa trouille, il se décida et avança en tremblant. Il leva la main pour frapper à la porte mais l'image de ses sœurs lui vint en tête. Involontairement, son cœur battait la chamade ; il fit demi-tour et se camoufla derrière un palmier à quelques mètres de la maison. Il essaya de remettre en ordre ses idées et de reprouver son courage, si courage il y avait, mais vainement. Il resta longtemps dans cet état d'hébétude les yeux fixés vers la lucarne qui lui permettait de communiquer avec Yate lorsqu'il était seul sur le terrain. Il espérait qu'elle pointerait le nez et se montrerait à lui, mais les choses avaient hélas beaucoup changé. Pendant ce temps-là, Wayd, qui suivait de loin les actes de son rival, entra en lice et voulut lui porter le coup de grâce. Il monta dans sa voiture et fit emplette de moult cadeau et se dirigea vers la maison des parents de Yate. Il arriva, descendit de sa bagnole et ajusta son costume. Sûr de lui, il frappa à la porte qui s'ouvrit aussitôt et il se retrouva face à la maman de Yate qui le reçut à bras ouverts. Elle le somma d'entrer quand Yate dévala les escaliers et lui cria bien en face"Vas-t-en d'ici si tu as un brin d'orgueil ! Tu ne pourras jamais jouir de mon amour car mon cœur n'est pas à vendre. Remporte tes présents ; je n'en ai que faire !"Sa mère très embarrassée la poussa violemment dans le fond du couloir et pria Wayd de pardonner à sa fille ses propos malsains. Il reçut la pire humiliation de sa vie mais résolut de faire fléchir Yate, et du coup se venger de Yane. En ce moment, on entendit quelqu' un frapper à la porte...
(A SUIVRE)
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