Ironie du sort (2 ème épisode)
A ces mots, le fils quitta ses parents très touché et jura de fouiller dans leur passé pour savoir le fond de la pensée de son père et la signification de ses ordres. Après bien des recherches, il arriva à découvrir que ses grands-parents s'étaient opposés à leur union.
Bouleversé, il ne comprenait pas pourquoi les siens perpétuaient la même erreur et la même opposition alors qu'ils l'avaient bien transgressée pour réaliser leur propre bonheur. Il ne cessait de se répéter comme un fou : "Pourquoi n'ont-ils pas tenu compte de leur propre expérience? Comment peut-on être aussi borné que ça ? "Des questions qui restaient sans réponses, mais il décida de tirer au clair cette énigme. Un face à face avec sa mère s'imposait, il lui cracherait ses quatre vérités et la sommerait d'en informer son père.
Devant elle, les yeux dans les yeux, il lui rappela le fragile flirt qu'elle avait vécu avec son prince charmant ; romance qui allait échouer sans le défi et la bravoure qu'ils avaient affichés pour contrecarrer les réticences de leurs familles.
Sa pauvre mère craignait et n'admettait pas le retour aux jours moroses et misérables, elle se voyait déjà perdre son orgueil devant les femmes du ksar ; elle voyait ses filles vendre leurs bijoux et toutes les précieuses choses qu'elles avaient acquises pour survivre. Elle voyait son mari aller travailler à cet âge avancé. Son esprit aller exploser et n'avait que l'arme que les grands-parents de Yane avaient utilisée, même si elle savait que ce ne serait qu'un coup d'épée dans l'eau, les mœurs et la tradition faciles à enfreindre. Elle joua alors carte sur table et lui confia en pleurant : "Mon petit, je ne m'opposerai jamais à ton bonheur, ce serait me crever les yeux si je le faisais ; mais sache que tu es la prunelle de mes yeux, et je serai la femme la plus heureuse au monde quand j'étreindrai tes enfants qui seront mes petits enfants. Le problème mon fils c'est que tu es notre unique source de revenus, j'ai peur que ma future bru te prenne loin de nous, et que l'amour t'aveugle au point de nous oublier, vois-tu Yane mon fils, nous sommes vieux maintenant ; et ton père n'est plus en mesure de subvenir à nos besoins, je sais que c'est trop te demander mais..."
Yane comprit à quel point la misère des gens pouvait les rendre sadiques et égoïstes, mais il pardonna à ses parents et il se jeta sur les genoux de sa mère, pleurant son désespoir. Leurs larmes se confondirent, chacun avait sa raison, et c'était dans cet état là que le père fit son apparition ; peiné et quelque peu coupable ; il versa lui aussi quelques larmes bien qu'il fut homme dur et dit à son fils: "Que dieu te bénisse, les larmes que tu as versées, je les versées avant toi bien chaudes et bien brûlantes pour les beaux yeux de ta mère! Je ne les regrette pas; tu as ma bénédiction et celle de ta mère; vas trouver Yate et si elle veut toujours de toi, nous allons de ce pas la demander en mariage.
Un conseil de famille se tint en présence cette fois des cinq sœurs de Yane, qui se voient elles aussi avoir le droit d'intervenir et détenir le véto ; elles voulaient donc saboter ce mariage. L'une d'elles se chargea d'exprimer leur objection en estimant que Yate pourrait leur nuire une fois admise au foyer ; Yane défendit sa future mariée tout en souhaitant son refus à Wayd en disant : "Ce sont toujours les belles sœurs qui causent du tort aux femmes de leurs frères. Je me porte garant d'elle et vous ne verrez d'elle que dévouement et amour."
(À suivre)
Bouleversé, il ne comprenait pas pourquoi les siens perpétuaient la même erreur et la même opposition alors qu'ils l'avaient bien transgressée pour réaliser leur propre bonheur. Il ne cessait de se répéter comme un fou : "Pourquoi n'ont-ils pas tenu compte de leur propre expérience? Comment peut-on être aussi borné que ça ? "Des questions qui restaient sans réponses, mais il décida de tirer au clair cette énigme. Un face à face avec sa mère s'imposait, il lui cracherait ses quatre vérités et la sommerait d'en informer son père.
Devant elle, les yeux dans les yeux, il lui rappela le fragile flirt qu'elle avait vécu avec son prince charmant ; romance qui allait échouer sans le défi et la bravoure qu'ils avaient affichés pour contrecarrer les réticences de leurs familles.
Sa pauvre mère craignait et n'admettait pas le retour aux jours moroses et misérables, elle se voyait déjà perdre son orgueil devant les femmes du ksar ; elle voyait ses filles vendre leurs bijoux et toutes les précieuses choses qu'elles avaient acquises pour survivre. Elle voyait son mari aller travailler à cet âge avancé. Son esprit aller exploser et n'avait que l'arme que les grands-parents de Yane avaient utilisée, même si elle savait que ce ne serait qu'un coup d'épée dans l'eau, les mœurs et la tradition faciles à enfreindre. Elle joua alors carte sur table et lui confia en pleurant : "Mon petit, je ne m'opposerai jamais à ton bonheur, ce serait me crever les yeux si je le faisais ; mais sache que tu es la prunelle de mes yeux, et je serai la femme la plus heureuse au monde quand j'étreindrai tes enfants qui seront mes petits enfants. Le problème mon fils c'est que tu es notre unique source de revenus, j'ai peur que ma future bru te prenne loin de nous, et que l'amour t'aveugle au point de nous oublier, vois-tu Yane mon fils, nous sommes vieux maintenant ; et ton père n'est plus en mesure de subvenir à nos besoins, je sais que c'est trop te demander mais..."
Yane comprit à quel point la misère des gens pouvait les rendre sadiques et égoïstes, mais il pardonna à ses parents et il se jeta sur les genoux de sa mère, pleurant son désespoir. Leurs larmes se confondirent, chacun avait sa raison, et c'était dans cet état là que le père fit son apparition ; peiné et quelque peu coupable ; il versa lui aussi quelques larmes bien qu'il fut homme dur et dit à son fils: "Que dieu te bénisse, les larmes que tu as versées, je les versées avant toi bien chaudes et bien brûlantes pour les beaux yeux de ta mère! Je ne les regrette pas; tu as ma bénédiction et celle de ta mère; vas trouver Yate et si elle veut toujours de toi, nous allons de ce pas la demander en mariage.
Un conseil de famille se tint en présence cette fois des cinq sœurs de Yane, qui se voient elles aussi avoir le droit d'intervenir et détenir le véto ; elles voulaient donc saboter ce mariage. L'une d'elles se chargea d'exprimer leur objection en estimant que Yate pourrait leur nuire une fois admise au foyer ; Yane défendit sa future mariée tout en souhaitant son refus à Wayd en disant : "Ce sont toujours les belles sœurs qui causent du tort aux femmes de leurs frères. Je me porte garant d'elle et vous ne verrez d'elle que dévouement et amour."
(À suivre)
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