Le concept de liberté dans la société du savoir.
Texte de Nabil Benamar *.
Le discours sur les manifestations de la société du savoir ,sur ses bases et ses repères,est un discours qu'on ne peut séparer de l'Histoire de l'informatique et de l'internet ,cette Histoire marquée par la présence remarquable du concept et de la philosophie de ce qu'on appelle un logiciel libre, dans le domaine de l'informatique .Il est effectivement impossible de concevoir l'état actuel de la toile web ,abstraction faite, de ce concept.
Derrière cette philosophie,l'informaticien Richard Stallman(1) qui consacre sa vie à la défense du principe de liberté dans l'utilisation de l'ordinateur et tout ce qui le concerne ,tels que les programmes et leur développement, les données et leur échange sans conditions ni restrictions .Il incarne si bien l'intellectuel engagé sur le terrain, que l'un des professeurs de l'école juridique de Stanford dit à son sujet :"Notre génération possède un philosophe ,ce n'est ni un artiste ni un écrivain,c'est un informaticien ! ".
D'aprés Stallman il est possible d'expliquer le principe des programmes libres en trois mots :" la liberté ,l'égalité et la fraternité ".La liberté parce que tout navigateur sur l'ordinateur est libre d'utiliser le programme de la manière qu'il veut .L'égalité car le programme n'accorde aucune autorité d'une personne sur l'autre.Enfin la fraternité car les utilisteurs peuvent s'entraider et échanger des copies et développer leurs publications sans aucune restriction".
De plus ,et vu la large propagation de la technologie informatique actuellement , le principe de fraternité ne se limite plus uniquement aux programmes .Effectivement la participation au copiage des oeuvres publiées est une pratique courante et assez bénéfique .Et selon Stallman cette pratique ne devrait subir aucun empêchement .
Inutile de préciser que le principe de la liberté en programmation ne signifie pas nécessairement la gratuité .Ce sont là ,en réalité, deux concepts totalement distincts .La gratuité peut accompagner le principe de la liberté, mais elle ne représente aucunement une condition.
Le projet de Stallman est désigné par le sigle "GNU" qui réfère au fait que le projet n'est pas un prolongement d'UNIX",premier système d'exploitation connu dans le domaine de l'ordinateur.L'objectif de e projet ne se limite pas seulement au développement d'un système d'exploitation libre,mais l'objectif primordial est de libérer les utilisateurs en leur permettant de tout faire avec leur ordinateur individuel en toute liberté.
Cela apparaît à travers site "GTU" qui nous présente quatre points essentiels du projet :(La liberté 0) la liberté d'utiliser le logiciel comme vous désirez et pour n'importe quelle raison.(Liberté 1) étude du programme de l'intérieur (code source) et sa modification à volonté .(La liberté 2) diffusion de copies du logiciel pour aider un collègue ou un ami .(La liberté 3) diffusion des éditions modifiées pour qu'un large public puisse profiter cet apport.
Si l'intellectuel ,selon Sartre,est une personne engagée nécessairement Richard Stallman est l'exemple vivant de ce genre d'intellectuel dont le rôle est défini dans la société de la connaissance "par le rôle qu'il assume dans la société en tant que législateur,opposant et annonciateur d'un projet" ,selon l'expression d'Al Jabiri. Stallman pense que son message est plus proche de la pensée de Martin Luther King :" c'est un message universel.Une dénonciation de certaines pratiques qui entachent les comportements .,ce n'est pas en tous les cas un message de haine contre qui que ce soit,et n'est pas dirigée contre un groupe restreint de personnes .J'invoque tout le monde à mieux considérer la valeur de la liberté et de militer pour cela "
Vraiment,pour Stallman , la liberté est sacrée ! Même une fois questionné sur l'impact de l'abandon des logiciels privateurs au profit de l'usage exclusif des logiciels libres et si cela allait constituer une sorte de privation des nouveaux développements dans le domaine technologique , il répondit , fidèle à ses conceptions , que la liberté est plus importante que le développement technologique ,et qu'il préférera toujours les logiciels libres moins évolués du point de vue technologique,aux programmes non libres plus évolués ,parce qu'il ne lui appartient pas de réprouver sa liberté .Il ajoutera :" Je ne prendrai pas une chose que je ne pourrai partager avec autrui".
Derrière cette philosophie,l'informaticien Richard Stallman(1) qui consacre sa vie à la défense du principe de liberté dans l'utilisation de l'ordinateur et tout ce qui le concerne ,tels que les programmes et leur développement, les données et leur échange sans conditions ni restrictions .Il incarne si bien l'intellectuel engagé sur le terrain, que l'un des professeurs de l'école juridique de Stanford dit à son sujet :"Notre génération possède un philosophe ,ce n'est ni un artiste ni un écrivain,c'est un informaticien ! ".
D'aprés Stallman il est possible d'expliquer le principe des programmes libres en trois mots :" la liberté ,l'égalité et la fraternité ".La liberté parce que tout navigateur sur l'ordinateur est libre d'utiliser le programme de la manière qu'il veut .L'égalité car le programme n'accorde aucune autorité d'une personne sur l'autre.Enfin la fraternité car les utilisteurs peuvent s'entraider et échanger des copies et développer leurs publications sans aucune restriction".
De plus ,et vu la large propagation de la technologie informatique actuellement , le principe de fraternité ne se limite plus uniquement aux programmes .Effectivement la participation au copiage des oeuvres publiées est une pratique courante et assez bénéfique .Et selon Stallman cette pratique ne devrait subir aucun empêchement .
Inutile de préciser que le principe de la liberté en programmation ne signifie pas nécessairement la gratuité .Ce sont là ,en réalité, deux concepts totalement distincts .La gratuité peut accompagner le principe de la liberté, mais elle ne représente aucunement une condition.
Le projet de Stallman est désigné par le sigle "GNU" qui réfère au fait que le projet n'est pas un prolongement d'UNIX",premier système d'exploitation connu dans le domaine de l'ordinateur.L'objectif de e projet ne se limite pas seulement au développement d'un système d'exploitation libre,mais l'objectif primordial est de libérer les utilisateurs en leur permettant de tout faire avec leur ordinateur individuel en toute liberté.
Cela apparaît à travers site "GTU" qui nous présente quatre points essentiels du projet :(La liberté 0) la liberté d'utiliser le logiciel comme vous désirez et pour n'importe quelle raison.(Liberté 1) étude du programme de l'intérieur (code source) et sa modification à volonté .(La liberté 2) diffusion de copies du logiciel pour aider un collègue ou un ami .(La liberté 3) diffusion des éditions modifiées pour qu'un large public puisse profiter cet apport.
Si l'intellectuel ,selon Sartre,est une personne engagée nécessairement Richard Stallman est l'exemple vivant de ce genre d'intellectuel dont le rôle est défini dans la société de la connaissance "par le rôle qu'il assume dans la société en tant que législateur,opposant et annonciateur d'un projet" ,selon l'expression d'Al Jabiri. Stallman pense que son message est plus proche de la pensée de Martin Luther King :" c'est un message universel.Une dénonciation de certaines pratiques qui entachent les comportements .,ce n'est pas en tous les cas un message de haine contre qui que ce soit,et n'est pas dirigée contre un groupe restreint de personnes .J'invoque tout le monde à mieux considérer la valeur de la liberté et de militer pour cela "
Vraiment,pour Stallman , la liberté est sacrée ! Même une fois questionné sur l'impact de l'abandon des logiciels privateurs au profit de l'usage exclusif des logiciels libres et si cela allait constituer une sorte de privation des nouveaux développements dans le domaine technologique , il répondit , fidèle à ses conceptions , que la liberté est plus importante que le développement technologique ,et qu'il préférera toujours les logiciels libres moins évolués du point de vue technologique,aux programmes non libres plus évolués ,parce qu'il ne lui appartient pas de réprouver sa liberté .Il ajoutera :" Je ne prendrai pas une chose que je ne pourrai partager avec autrui".
Stallman considère Qu'il n'a pas remporté de victoire dans sa bataille même si nous observons qu'un nombre qu'un nombre croissant d'utilisateurs optent pour les logiciels libres . En réalité il considère que la réalisation de l'objectif est tributaire de la libération de la libération dune large majorité des utilisateurs de la domination des sociétés qui sont derrière les logiciels non libres ! La lutte ne paraît pas être absolument facile !
Cela s'applique particulièrement aux pays appelés -métaphoriquement -en voie de développement , où l'on observe une immobilité , ou insuffisance sociale, au sens mécanique du terme ! Comment expliquer que de grandes institutions emploient des programmes spéciaux non libres et coûteux , alors qu'elles peuvent économiser des sommes importantes en investissant dans les logiciels libres ?
Comment expliquer l'usage des logiciels non libres dans les programmes scolaires et universitaires qui ne donne pas à l'apprenant, dans la majorité des cas, l'occasion de découvrir une autre alternative que représente justement le logiciel libre ?
Sans la possibilité de voir le logiciel de l'intérieur il demeure fatalement, pour nous, sous forme d'une boîte noire et nous oblige à rester en état de dépendance dans la société du savoir, ce qui accentue l'impact de l'écart numérique .
Le rôle de l'université dans cette lutte pour la généralisation de l'emploi des logiciels libres est sans conteste...C'est là le terrain idéal pour créer et asseoir les bases de tout changement escompté !
* Texte paru en Arabe dans le journal "Al Massae" du Vendredi 17/09/2010.
(1) Richard Matthew Stallman (né à Manhattan, le 16 mars 1953), connu aussi sous les initiales RMS, est un programmeur et militant du logiciel libre. Il est à l’origine du projet GNU et de la licence publique générale GNU connue aussi sous l’acronyme GPL, qu’il a rédigée avec l’avocat Eben Moglen. Il a popularisé le terme anglais copyleft (jeu de mots anglais faisant référence à la notion de copyright, que l’on peut transposer en français en parlant de gauche d’auteur par référence au droit d’auteur). Programmeur renommé de la communauté informatique américaine et internationale, il a développé de nombreux logiciels dont les plus connus des développeurs sont l’éditeur de texte GNU Emacs, le compilateur C de GNU, le débogueur GNU mais aussi, en collaboration avec Roland McGrath, le moteur de production GNU Make.
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