Un fou rire court qui en dit long
Le rire sardonique de la ministre de la santé en réponse à la question sur la leishmaniose dans la Tafilalet est représentatif d'une ségrégationniste . Ce rire est à considérer comme un lapsus dans le sens psychanalytique, qui révèle des pensées discriminatoires coupables dans l'esprit d'une partie importante de ceux qui gèrent la chose publique . Un révélateur de l'insouciance qui se mesure ici au nombre de crises de fou rire qui ont secoué madame la ministre .
Pour la postérité il faut quand-même lui accorder les circonstances atténuantes du moment que la question posée par le parlementaire était un chef-d'œuvre de fautes avec des mots étirés à outrance (هلاعا) ou encore ( الصداد ) ou d'autres encore rétrécis lamentablement sans ajouter son inexplicable dyslexie sur un mot anodin comme الحشرة . Il faut dire que c'est là une situation risible si la ministre était une virtuose de la phonétique arabe et on l'aurait excusée d'avoir ri de tant d'ignorance des règles de la langue de Sibawayh or il n'en est rien, à preuve qu'elle a prononcé elle même le mot البُعوض d'une manière surréaliste .
Dans sa réponse entrecoupée de fou rire, ou plutôt dans son rire entrecoupé de quelques phrases on peut lire l'insouciance de quelqu'un qui ne maîtrise pas le sujet dont il parle, alors que ses fonctions l'obligent à être plus documentée sur des sujets d'actualité touchant son ministère .Pour pallier cette ignorance elle s'engagea dans la langue de bois pour sauver les apparences et partit dans des généralités que débiterait un collégien moyen et souligna que cette maladie était connue dans d'autres régions du pays ,comme si c'était un sujet de fierté supplémentaire ou comme si cela pouvait soulager la souffrance des victimes .
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