Une gifle qu'il ne fallait ni donner ni recevoir !


Mardi dernier le lycée était bouillonnant .Un élève venait de gifler un prof d'éducation physique .Les enseignants indignés ont organisé un sit-in dans la cour de l'établissement pour protester avec véhémence contre ce manque de discipline de la part de l'élève et ce manque d'égard face à un enseignant.cependant la réaction du staff administratif laisse beaucoup à désirer par son laxisme et son laisser-aller ,malgré l'existence des agents de sécurité qui apparemment ont des missions bien plus occultes que le maintien de l'ordre et de la quiétude dans l'enceinte du lycée.

D'abord concernant l'un des surveillants généraux qui selon le professeur victime aurait réagi de manière trop laxiste face à l'injure qui venait de lui être faite .D'après ses déclarations devant ses collègues dans le piquet de grève ,il attendait ,dudit surveillant ,une plus grande fermeté face à l'élève fautif.Ce dernier de sa part se défendait en évoquant la légitime défense face au prof (dont il n'est pas parmi les élèves )qui l'aurait giflé en premier après que l'élève en question eut refusé de lui remettre un ballon de basket.Ensuite le chef de l'établissement qui ne cessait de répéter à qui voulait l'entendre que des scènes pareilles arrivaient quotidiennement ,dans une tentative de banaliser le problème et de taire les lacunes de l'administration et notamment la surveillance
,quasiment absente quand il le faut.

En fait de part et d'autre chacun est demeuré sur ses positions ,du moins au début.Les enseignants ,après avoir signé une pétition se sont séparés avant de se retrouver le lendemain à 14 heures mais avec déjà leur conviction de la justesse de leur position de solidarité avec leur collègue qui commençait à s'émousser,surtout après que l'enseignant ait reconnu avoir frappé l'élève .les cris de colère se sont tus ,le travail étant repris ,mais pour reprendre dans des îlots de conversations souvent interdisciplinaires.

Le lendemain des rumeurs parlaient de missions de bons offices qui auraient fait pression à l'amiable sur le prof pour qu'il n'entame pas de poursuites assez sévères. La réaction de certains ne s'est pas faite attendre et ils s'insurgeaient contre le pardon apparemment facilement accordé ,alors que la gifle ne concernait pas seulement la victime en lui-même mais tout le corps enseignant.On protesta contre cette mansuétude et d'aucuns exprimèrent franchement leur crainte de voir d'autres gifles suivre celle-ci ,puisque à chaque fois il suffisait de demander pardon et de l'obtenir .

Les autres élèves ,eux, attendent le verdict du conseil de classe avec impatience pour avoir une idée approximative de la valeur d'une gifle dans le barème des corrections (si correction il y a !) à infliger à l'élève au tempérament détonnant.

Aujourd'hui (16/1/10) le verdict du conseil de classe est tombé :21 jours de travaux d'utilité publique au bénéfice de l'établissement.

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