Ces associations qui vont faire école !!
Dîtes donc ,ces associations créées à l'improviste en fin d'année et en pleines élections législatives,elles ont quand-même un petit quelque chose d'étrange,vous ne trouvez pas? Eh bien c'est la première fois qu'on va se trouver devant des associations hybrides de ce genre présentées comme la lampe d'Aladin qui va résoudre les problèmes de notre enseignement comme par enchantement.
C'est que d'un côté la note ministérielle qui annonce leur création indique clairement que les bureaux desdites associations seront formés conformément aux lois en vigueur,autrement dit qu'ils seraient élus dans une assemblée générale de tous les enseignants et cadres de l'administration .Mais il suffirait de parcourir les articles 8 et 9 relatifs à la formation du bureau exécutif de l'association pour lire que la gestion de celle-ci est attribuée sans élections aucunes aux membres du conseil de gestion de l'établissement,en plus de deux membres élus du conseil pédagogique.
Plus encore c'est que ce bureau exécutif est présidé par le directeur de l'établissement himself,tandis que la trésorerie sera confiée de droit à l'économe de l'établissement.Pas si bête que ça ,fallait seulement y penser! Ceci sans ajouter que ces associations sont formées des mêmes membres que le conseil de gestion.Quelle est donc l'utilité de ces deux instances en même temps ,ne risquent elles pas de marcher sur les plate-bandes l'une de l' autre ?
Maintenant une fois constituées ou plutôt nommées ,ces associations doivent monter un projet d'établissement en bonne et due forme qui sera soumis à l'homologation de l'académie,qui décidera d'accorder ou non des subventions à l'établissement concerné.La délégation pose comme condition siné-qua-non pour donner son aval ,l'acceptation d'abord du projet puis le niveau d'exécution et donc d'avancement des objectifs fixés.Dans ce cas les établissements dont l'association et le conseil n'auront pas été aptes à présenter un projet bien ficelé ou qui n'auraient pas avancé dans sa réalisation se verraient automatiquement refuser les subventions .
Mais alors dans ce cas pourquoi punirait-on les élèves d'un tel établissement pour l'incompétence du staff administratif et du conseil de celui-ci?Pourquoi priver un lycée ou une école plutôt qu'un autre de cette aide ,qui est après tout une subvention publique? Et pour aller au fond de cette logique ,on pourrait avancer que puisque les élèves sont les premiers à souffrir du manque d'investissement ils devraient être en droit d'élire les membres de l'association et même du conseil de gestion ,ou du moins y participer plus activement;puisque c'est de la compétence et de l'efficience de ces deux instances que dépend la dotation de l'académie, et de facto l'amélioration des conditions de leur apprentissage.
justement le projet d'établissement et tous les termes qui évoluent dans son sillage tels que la gestion selon les résultats,l'excellence,la rentabilité etc... tout le monde sait qu'ils sont empruntés des domaines techniques concernant le marketing et le monde de l'entreprise commerciale de manière générale.Il serait aberrant de vouloir les appliquer tels quels sur la pédagogie qui est plutôt du domaine de l'intellect et des relations humaines qui ne s'associent pas souvent avec des appareils de mesure et et des chiffres.Une chose est sûr c'est que c'est la première fois qu'on pense à gérer en terme de projection et d'objectifs évalués,ce qui veut dire autrement que jusqu'ici tout se faisait à l'aveuglette.Car si programmation il y avait on n'en serait pas arrivés à buter sur autant d'écueils à la fois .
L'un des écueils ,justement,qui vont ralentir jusqu'à freiner l'application de cette stratégie sera ,comme d'ailleurs comme pour toutes les autres qui l'ont précédées,sera l'inadaptation du milieu scolaire aux directives introduites par cette approche.C'est ainsi à titre d'exemple qu'on peut lire dans le guide référentiel du "projet d'établissement" (document 24,gestion par les résultats) que les résultats attendus seront définis à l'aide d'une "grille de l'efficacité" et parmi les modules de cette définition l'on trouve "le suivi individuel de l'élève " Imaginez donc comment cela serait-il possible actuellement avec des classes de plus de 50 élèves et les listes sont toujours ouvertes.Ensuite dans le même document (24) on peut lire "équilibrage des résultats escomptés avec les moyens disponibles",une vraie gymnastique et de contorsion des résultats et des admissions qui donnera naissance à une atroce discrimination entre les établissements et entre les régions .
Autrement dit les établissements situés dans des villes économiquement plus développées auront plus de moyens pour financer leurs projets que ceux situés dans des zones démunies.Ceci d'autant plus que le document n° 25 du guide du projet d'établissement définit les sources de financement de ces projets comme étant respectivement l'académie,l'établissement concerné et les partenaires éventuels (qui ne font pas toujours la queue !).De plus le plan d'urgence est prévu pour quatre ans ,après cela les établissements seront laissés à leur bonne fortune .Une façon pour les pouvoirs publics de laver leurs mains de l'enseignement et de le mettre aux mains de ces associations qui seront contraintes de faire des mains et des pieds pour boucler les budgets de leurs établissements .Une façon aussi de pouvoir jeter toute la responsabilité de l'échec dû à plus de quarante années de mauvaise gestion ,sur le dos de ces associations constituées de professeurs .Pour une idée machiavélique ,avouez que cela frôle le diabolique,figurez vous donc,délester l'État du poids mort de l'enseignement en le mettant aux mains des collectivités locales,sans qu'il y ait aucune loi qui les oblige explicitement à y participer,et en plus responsabiliser de manière douteuse les enseignants en les embrigadant dans des canevas associatifs qui ne leur donnent aucune décision effective ,tout en pouvant(légitimement) leur faire endosser l'échec (il ne peut rien y avoir d'autre) de cette réforme et pouvoir les taxer d'incompétence gestionnaire .
Donc au vu de ce qui précède on peut observer que les associations de "l'école du succès"ont commencé par être constituées de manière hâtive ,qui a beaucoup à envier aux pratiques démocratiques dans leur plus simple acception ,par la nomination des membres ,du trésorier et du président ,tout en annonçant pour la propagande qu'elles sont créées conformément aux lois en vigueur.Aucune loi en vigueur au Maroc n'impose, fort heureusement
,que les membres et la présidence d'une association soient nommés ,mais à partir d'aujourd'hui on pourra dire qu'il y a une exception dans les annales des lois en vigueur: Celle de "l'école du succès" prions que cela ne donne comme produit un succédané (damné) d'école cette année et les suivantes !!
C'est que d'un côté la note ministérielle qui annonce leur création indique clairement que les bureaux desdites associations seront formés conformément aux lois en vigueur,autrement dit qu'ils seraient élus dans une assemblée générale de tous les enseignants et cadres de l'administration .Mais il suffirait de parcourir les articles 8 et 9 relatifs à la formation du bureau exécutif de l'association pour lire que la gestion de celle-ci est attribuée sans élections aucunes aux membres du conseil de gestion de l'établissement,en plus de deux membres élus du conseil pédagogique.
Plus encore c'est que ce bureau exécutif est présidé par le directeur de l'établissement himself,tandis que la trésorerie sera confiée de droit à l'économe de l'établissement.Pas si bête que ça ,fallait seulement y penser! Ceci sans ajouter que ces associations sont formées des mêmes membres que le conseil de gestion.Quelle est donc l'utilité de ces deux instances en même temps ,ne risquent elles pas de marcher sur les plate-bandes l'une de l' autre ?
Maintenant une fois constituées ou plutôt nommées ,ces associations doivent monter un projet d'établissement en bonne et due forme qui sera soumis à l'homologation de l'académie,qui décidera d'accorder ou non des subventions à l'établissement concerné.La délégation pose comme condition siné-qua-non pour donner son aval ,l'acceptation d'abord du projet puis le niveau d'exécution et donc d'avancement des objectifs fixés.Dans ce cas les établissements dont l'association et le conseil n'auront pas été aptes à présenter un projet bien ficelé ou qui n'auraient pas avancé dans sa réalisation se verraient automatiquement refuser les subventions .
Mais alors dans ce cas pourquoi punirait-on les élèves d'un tel établissement pour l'incompétence du staff administratif et du conseil de celui-ci?Pourquoi priver un lycée ou une école plutôt qu'un autre de cette aide ,qui est après tout une subvention publique? Et pour aller au fond de cette logique ,on pourrait avancer que puisque les élèves sont les premiers à souffrir du manque d'investissement ils devraient être en droit d'élire les membres de l'association et même du conseil de gestion ,ou du moins y participer plus activement;puisque c'est de la compétence et de l'efficience de ces deux instances que dépend la dotation de l'académie, et de facto l'amélioration des conditions de leur apprentissage.
justement le projet d'établissement et tous les termes qui évoluent dans son sillage tels que la gestion selon les résultats,l'excellence,la rentabilité etc... tout le monde sait qu'ils sont empruntés des domaines techniques concernant le marketing et le monde de l'entreprise commerciale de manière générale.Il serait aberrant de vouloir les appliquer tels quels sur la pédagogie qui est plutôt du domaine de l'intellect et des relations humaines qui ne s'associent pas souvent avec des appareils de mesure et et des chiffres.Une chose est sûr c'est que c'est la première fois qu'on pense à gérer en terme de projection et d'objectifs évalués,ce qui veut dire autrement que jusqu'ici tout se faisait à l'aveuglette.Car si programmation il y avait on n'en serait pas arrivés à buter sur autant d'écueils à la fois .
L'un des écueils ,justement,qui vont ralentir jusqu'à freiner l'application de cette stratégie sera ,comme d'ailleurs comme pour toutes les autres qui l'ont précédées,sera l'inadaptation du milieu scolaire aux directives introduites par cette approche.C'est ainsi à titre d'exemple qu'on peut lire dans le guide référentiel du "projet d'établissement" (document 24,gestion par les résultats) que les résultats attendus seront définis à l'aide d'une "grille de l'efficacité" et parmi les modules de cette définition l'on trouve "le suivi individuel de l'élève " Imaginez donc comment cela serait-il possible actuellement avec des classes de plus de 50 élèves et les listes sont toujours ouvertes.Ensuite dans le même document (24) on peut lire "équilibrage des résultats escomptés avec les moyens disponibles",une vraie gymnastique et de contorsion des résultats et des admissions qui donnera naissance à une atroce discrimination entre les établissements et entre les régions .
Autrement dit les établissements situés dans des villes économiquement plus développées auront plus de moyens pour financer leurs projets que ceux situés dans des zones démunies.Ceci d'autant plus que le document n° 25 du guide du projet d'établissement définit les sources de financement de ces projets comme étant respectivement l'académie,l'établissement concerné et les partenaires éventuels (qui ne font pas toujours la queue !).De plus le plan d'urgence est prévu pour quatre ans ,après cela les établissements seront laissés à leur bonne fortune .Une façon pour les pouvoirs publics de laver leurs mains de l'enseignement et de le mettre aux mains de ces associations qui seront contraintes de faire des mains et des pieds pour boucler les budgets de leurs établissements .Une façon aussi de pouvoir jeter toute la responsabilité de l'échec dû à plus de quarante années de mauvaise gestion ,sur le dos de ces associations constituées de professeurs .Pour une idée machiavélique ,avouez que cela frôle le diabolique,figurez vous donc,délester l'État du poids mort de l'enseignement en le mettant aux mains des collectivités locales,sans qu'il y ait aucune loi qui les oblige explicitement à y participer,et en plus responsabiliser de manière douteuse les enseignants en les embrigadant dans des canevas associatifs qui ne leur donnent aucune décision effective ,tout en pouvant(légitimement) leur faire endosser l'échec (il ne peut rien y avoir d'autre) de cette réforme et pouvoir les taxer d'incompétence gestionnaire .
Donc au vu de ce qui précède on peut observer que les associations de "l'école du succès"ont commencé par être constituées de manière hâtive ,qui a beaucoup à envier aux pratiques démocratiques dans leur plus simple acception ,par la nomination des membres ,du trésorier et du président ,tout en annonçant pour la propagande qu'elles sont créées conformément aux lois en vigueur.Aucune loi en vigueur au Maroc n'impose, fort heureusement
,que les membres et la présidence d'une association soient nommés ,mais à partir d'aujourd'hui on pourra dire qu'il y a une exception dans les annales des lois en vigueur: Celle de "l'école du succès" prions que cela ne donne comme produit un succédané (damné) d'école cette année et les suivantes !!
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