l'école :un vernis de réforme éphémère
Il paraît que le remue-ménage créé par la note 122 dans le milieu scolaire est en train de faire des vagues depuis le début de cette année qui ne ressemble à aucune des années passées en ce qui concerne le retard enregistré .Ce bouleversement qui a désorienté et les enseignants et les élèves continue donc à plus d'un mois de la rentrée officielle.
Des enfants partis pour une séance de 8à 10 heures sont gardés jusqu'à midi soudainement et les plus proches sont diligentés de manière expresse chercher les cahiers et les livres de l'autre matière ,d'autres partis pour une séance de 14h15 sont renvoyés à leurs domiciles sans prendre en compte tous les dangers auxquels sont exposés des enfants de cet âge dans le cas où les parents ,qui les ont envoyés à l'école seraient sortis avec l'intention de ne revenir qu'à la sortie de leur rejeton.Bien d'autres cas, et ils sont légion ,où les enfants sont pris en groupes sans aucun avertissement préalable et l'on retrouve des élèves contraints de revenir chez-eux parce que le prof a un changement dans son emploi et ainsi de suite.Un enseignant consulté a avoué que le manque d'espace pour les activités extra scolaires préconisées pousse les enseignants à renvoyer les élèves à la maison.Mais ceux qui ont décrété ces "dérangements "en haut-lieu ,dans le saint des saints du ministère
savaient bien ce manque d'infrastructure ,et s'ils ne le savaient pas eh bien il ne méritent pas de continuer à gérer des dossiers qu'ils ignorent.
Cela n'étonne pas du tout du moment que le mot d'ordre de ce changement est l'urgence et tout le monde sait combien le fait de travailler dans ces conditions fait perdre tout sens de l'orientation,mais de là à ce que tout le monde soit dans cette situation ,pose quand même un certain nombre de questions .Pourquoi donc alors que certains responsables annoncent à qui veut l'entendre que la note no 122 n'annulait en rien les décisions ministérielles antérieures appelant à l'adaptation des emplois de temps scolaires avec les données socio-économique et climatiques des régions;on trouve que la réalité est différente.C'est comme si nous étions un ministère bicéphale ou polycéphale .Et puis il n'y a pas tellement urgence pour tout bouleverser en une seule fois alors que des changements pareils devraient être objet de concertation de la part de tous les concernés et notamment les associations des parents d'élèves qui sont considérées souvent par les administrations scolaires comme la cinquième roue du char,et qui ne servent qu'à payer les vitres cassées par les élèves ,sans participer vraiment à aucune forme effective de prise de position à l'égard des élèves et de la gestion de l'école ainsi que la participation active à l'élaboration des horaires adéquats .
Bref si vraiment il faut changer ,commençons par changer d'abord notre conception du travail.Il n'est pas rentable effectivement de parler de changement ,d'adaptation sans tenter de changer un tant soit peu notre attitude face au travail.Les peuples qui se sont imposés dans tous les domaines de la connaissance sont des peuples qui aiment le travail jusqu'à en faire un rituel sacerdotal sans lequel ils ressentent un manque et un dysfonctionnement dans leur équilibre psychique qui les pousse parfois au suicide !.Les japonnais ,à titre d'exemple font la grève non pas pour avoir plus de repos mais pour avoir plus de travail.De plus ils aiment à mort leur pays ,eux qui sont célèbre par leurs avions kamikazes et le harakiri pour des questions d'honneur,alors ils oeuvrent humblement et sans tricherie à la construction de celui-ci.Et puis il y a les chinois qui exécutent les responsables corrompus avec une balle dans la tête payée de surcroît par la famille .Ce n'est pas comme nous qui n'arrivons même pas à faire aimer notre hymne national à nos élèves qui ne le connaissent pas du tout (et pas seulement les écureuils de l'Atlas).Les instructions tombées en début de chaque année concernant la levée des couleurs chaque début de semaine, est restée lettre morte dans presque tous les établissements scolaires ,à preuve que je n'ai jamais entendu "manbita l'ahrar" fuser d'aucun établissement scolaire depuis le temps de ma propre scolarité qui remonte à plus de trente ans.
Le problème c'est que l'amour de la patrie ne se décrète pas ,il est spontané ou il n'est pas.Et pour qu'une patrie soit vénérée et soit digne du sang versé et à verser ,il faut qu'elle tende vers l'intégration de l'individu au sein d'un projet social éclairé ,altruiste,égalitaire ,loin de toute forme de discrimination de quelque nature qu'elle soit.C'est alors que l'individu est encouragé à se dépasser dans tous les domaines ,certain qu'il est qu'il sera reconnu et récompensé ne serait-ce que moralement pour ses efforts.Et lorsqu'il n' y a pas ce ciment fédérateur ou lorsqu'il est lézardé par les intempéries politiques et les égoïsmes vains de toutes parts ,alors c'est le "sauve qui peut " et chacun tente d'emporter son lambeau de la nation déchirée en autant de morceaux qu'il y a d'individus malhonnêtes,et dieu sait qu'ils prolifèrent comme les champignons dans ces conglomérats malsains et insipides .
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